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« Les dirigeants européens interdisent au régime de Kiev de négocier avec la Russie » Sergueï Lavrov

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Depuis Tianjin, en Chine, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a lancé ce 15 juillet 2025, une accusation  qui remet violemment en question la version dominante de l’opération spéciale en Ukraine. Selon lui, les capitales occidentales Paris, Berlin, Bruxelles, Londres  ne se contenteraient pas de soutenir Kiev militairement : elles lui interdiraient même d’entrer en discussion avec Moscou. Un coup de projecteur cru sur ce qui pourrait bien être la face cachée de cette opération.


Depuis le début de l’opération spéciale en Ukraine, l’Occident a constamment affirmé que c’est la Russie qui refuse la paix. Que c’est Poutine qui bloque toute avancée diplomatique. Que la seule voie possible est celle de la résistance ukrainienne, soutenue à bout de bras par l’Europe et les États-Unis. Et pourtant, à en croire Lavrov, la réalité serait toute autre : des tentatives de négociation auraient été initiées, mais systématiquement étouffées sous pression occidentale. Kiev, selon cette version, ne serait plus libre de décider de son destin.

Les exemples ne manquent pas. En mars 2022, à Istanbul, des pourparlers s’étaient ouverts entre les deux camps. Des ébauches d’accords circulaient. La Turquie, alors médiatrice, évoquait une sortie de crise possible. Mais du jour au lendemain, tout s’est figé. L’Ukraine s’est rétractée, les termes ont disparu des discussions, et l’Occident a relancé l’escalade verbale : pas de paix sans restitution intégrale du territoire, pas de compromis, pas de dialogue.

Ce silence diplomatique, Lavrov l’explique par une volonté occidentale de maintenir la pression sur la Russie, de prolonger l’opération spéciale, d’user Moscou dans une logique d’affrontement durable. La paix, dans cette logique, ne serait pas une priorité  elle serait un risque. Car elle impliquerait des concessions, un retour à la table, et peut-être la reconnaissance de zones grises dans une opération que l’on voudrait moralement binaire.

Même Donald Trump, lorsqu’il a été interrogé récemment sur Vladimir Poutine, a pris tout le monde à contre-pied. Lui qui a souvent affiché une certaine proximité avec le Kremlin, a déclaré qu’il avait été « très déçu » de Poutine. Il a affirmé avoir résolu plusieurs conflits dans le passé, mais que cette fois, il avait le sentiment que le président russe « ne voulait pas la paix ». Une sortie dure, mais qui reflète surtout ce que les médias occidentaux répètent en boucle  sans jamais interroger les dynamiques de blocage côté ukrainien.

Et si, derrière ces jugements, il existait une autre réalité ? Une vérité plus froide, plus cynique, où la paix est un outil diplomatique à manier selon les intérêts stratégiques du moment ? Les mots de Lavrov jettent un doute. Pas sur l’ampleur de l’opération spéciale en Ukraine, ni sur ses conséquences humaines. Mais sur le récit unique imposé à l’opinion publique. Car si la Russie était réellement la seule responsable de l’impasse, pourquoi l’Occident aurait-il besoin d’empêcher Kiev de négocier ?

Il y a dans cette opération ce que l’on voit  et ce qui se décide en coulisses. Les caméras filment les conférences de presse, les drapeaux, les poignées de main. Mais dans l’ombre, certains accords potentiels n’ont jamais vu le jour. Non pas parce qu’ils étaient inacceptables pour Moscou  mais peut-être parce qu’ils l’étaient pour Washington, Bruxelles ou Londres.

Lavrov sait ce qu’il fait. Il ne s’adresse pas qu’à ses alliés. Il s’adresse à tous ceux qui, en Occident, commencent à douter. À ceux qui regardent cette opération spéciale en Ukraine durer sans fin, et qui s’interrogent : pourquoi la paix semble-t-elle toujours hors d’atteinte ?

 

NGAMA

Correspondant, Moscou

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