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65 ans de liberté : la République centrafricaine, entre défis et progrès visibles

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13 août 2025, Bangui s’éveille au rythme des tambours et des défilés, marquant soixante-cinq ans d’indépendance. Le souvenir de 1960 est encore dans les récits des aînés : rues bondées, drapeaux neufs et promesse d’un avenir construit par et pour les Centrafricains. Depuis, le pays a traversé une histoire faite de luttes, de reculs et d’avancées tangibles.


En matière d’éducation, le taux de scolarisation est passé de moins de 25 % au moment de l’indépendance à près de 75 % aujourd’hui pour le primaire, avec plus d’universités et d’écoles techniques qu’à l’époque. Les routes, encore rares et précaires en 1960, se sont multipliées, reliant désormais Bangui aux grandes préfectures, même si l’entretien reste un défi. L’accès à l’électricité, jadis réservé à une poignée d’urbains, touche aujourd’hui une part plus large de la population, grâce aux projets hydroélectriques et solaires, même si des zones entières demeurent hors réseau.

Sur le plan de la santé, l’espérance de vie est passée d’environ 38 ans en 1960 à plus de 55 ans aujourd’hui, grâce à la vaccination, à la lutte contre certaines maladies infectieuses et à l’ouverture de nouveaux centres de santé, malgré la fragilité persistante du système médical. L’économie, longtemps centrée sur l’exportation du coton, du café et du diamant, a vu émerger le bois, l’or, et plus récemment un intérêt pour le potentiel pétrolier et touristique.

Politiquement, le pays a connu une succession de régimes, coups d’État et transitions démocratiques avortées, mais aussi des élections pluralistes et des tentatives de réconciliation nationale. Les accords de paix, bien que fragiles, ont permis à certaines régions de retrouver une stabilité et à la société civile de s’affirmer.

Soixante-cinq ans après 1960, la République centrafricaine porte toujours les marques des conflits, mais aussi les preuves d’une lente progression. Dans les écoles, sur les marchés, dans les ateliers et même sur les réseaux sociaux, une génération née loin de l’indépendance parle de paix et de développement avec une assurance nouvelle. Ce 13 août est donc plus qu’un anniversaire : c’est la preuve que, malgré les tempêtes, le pays avance, et que la liberté conquise ne cesse de chercher à se réaliser pleinement.

Mamadou Cheikh, Correspondant Sénégal

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