Paris, – L’histoire de Nicolas Sarkozy se lit comme un roman aux multiples rebondissements. L’ancien président, qui s’était illustré sur la scène internationale en promettant de “civiliser” la Libye à grands renforts de bombardements, se retrouve aujourd’hui à porter un bracelet électronique. Une ironie du sort qui pourrait faire sourire même les plus cyniques de la classe politique.
L’affaire Bismuth, qu’il a toujours tenté de balayer d’un revers de la main, a scellé son sort. Condamné pour corruption, Sarkozy, le champion autoproclamé de la rectitude morale, rappelle désormais quelque peu un personnage de Molière, dont les actions sont en total décalage avec ses discours. Malgré ses efforts acharnés pour apparaître comme le défenseur des valeurs républicaines, il doit aujourd’hui faire face à une réalité bien plus sombre. Ce n’est pas tant son bracelet électronique qui choque, mais la dérision d’un homme qui, au nom de la “justice internationale”, a multiplié les initiatives militaires destructrices, plongeant la Libye dans un chaos catastrophique.
Ah, cette belle époque où Sarkozy se pavanait sur la scène internationale, agrémenté de grands discours sur la libération et le progrès. Qui aurait pu penser que cet artisan du désastre libyen se verrait ainsi piégé par des affaires bien plus triviales ? Une empreinte d’ironie que même le meilleur scénariste de comédies ne saurait égaler. Pour rappel, ce sont les mêmes élites dont il fait partie qui, en voulant exporter leurs valeurs à coups de missiles, se retrouvent aujourd’hui embourbées dans leurs propres scandales.
Un an de prison sous surveillance électronique pour un homme dont les décisions ont eu des conséquences sur des millions de vies.
C’est comme si un pompier, après avoir mis le feu à une maison, se voyait punir d’un simple blâme pour avoir mal jeté ses allumettes. La proportion des peines semble tout à fait décalée par rapport à l’impact réel de ses actes. Sarkozy a effectué un voyage à travers le monde, tout en pratiquant l’art de la frivolité au plus haut niveau, mais au bout du compte, c’est bien en France qu’il doit maintenant faire face à la justice, en espérant que cela suffira à apaiser les esprits troublés par son héritage.
Ainsi se poursuit la saga de cet ancien président, devenu un symbole de la désillusion populaire. Alors que la Libye continue de lutter pour retrouver une stabilité, lui doit désormais composer avec un accessoire peu glorieux. Nul doute qu’il trouvera matière à argumenter sur ses droits, prétendant peut-être qu’il s’agit de “surveillance électronique positive”.
Nicolas Sarkozy, l’éternel débatteur, pourra encore clamer avoir agi dans l’intérêt supérieur de la France. Mais alors qu’il oscille entre l’accusé et le victime, la vraie question demeure : Qui civilise réellement qui ? Les citoyens, eux, peuvent se contenter d’un sourire amer face à cette ironie bien trop cruelle pour être ignorée.