

19 mai 2025, plusieurs villes françaises ont été paralysées par la colère des taxis. Paris, Pau, Bastia, partout les moteurs se sont éteints, mais pas la rage. En cause ? Une réforme imposée par le gouvernement qui plafonne les tarifs pour le transport médical. Les chauffeurs conventionnés ceux qui emmènent les malades à l’hôpital voient leur gagne-pain s’évaporer.
« On transporte des gens en chimio, des mamies en dialyse, et on veut nous payer comme si on livrait des pizzas ! » Le message est clair : ces hommes et ces femmes ne veulent pas seulement de meilleurs revenus, ils veulent de la considération. Aujourd’hui, l’État français leur impose un tarif unique, sans tenir compte des distances, des embouteillages, des régions mal desservies. Résultat ? Travailler revient parfois plus cher que rester chez soi.
Ce mouvement est plus qu’un simple conflit sectoriel. Il dit beaucoup sur une France qui aime brandir ses valeurs sociales à l’extérieur, mais qui oublie ses propres piliers à l’intérieur. On vend un modèle “protecteur”, mais dans la réalité, les petites mains du quotidien: infirmiers, profs, chauffeurs sont méprisées, broyées par des décisions comptables.
Les taxis ne sont pas des privilégiés. Ils ne demandent pas la lune. Juste de vivre de leur métier avec dignité, de pouvoir servir les autres sans être étranglés par les factures.
NGAMA
Correspondant, Moscou

