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Donald Trump menace d’expulser Elon Musk des États-Unis

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Accueil brutal : en pleine conférence de presse le 1er juillet 2025, le président Trump a ouvertement évoqué l’idée d’expulser Elon Musk, citoyen américain naturalisé, marquant un nouveau tournant dans leur guerre ouverte. Ce jour-là, à Palm Beach, Trump a claqué la porte à toute ambigüité : « Maybe he shouldn’t be here at all » « Peut-être qu’il ne devrait même pas être ici. »


Une déclaration choc visant Elon Musk, personnalité multiple à la tête de Tesla, SpaceX, Neuralink et X (ex-Twitter), et déjà naturalisé américain depuis 2002. Une frappe sèche, politique plus que juridique, destinée à rappeler qu’aucun pouvoir ne lui est garanti, même s’il a façonné une partie de l’infrastructure technologique du pays.

Le point de rupture ? Le lancement du One Big Beautiful Bill Act, ce projet de loi fédéral qui réalloue des milliards vers l’arsenal militaire considéré indispensable face au besoin de reconstituer des munitions après l’engagement américain lourd en Ukraine et lors de l’escalade entre Israël et l’Iran. Musk, dès le début juin, s’était insurgé contre cette orientation, dénonçant ce qu’il a nommé sur X « war addiction » addiction à la guerre. À ses yeux, l’Amérique abandonne la recherche, le spatial et les énergies du futur au profit d’une obsession armée et rétrograde.

L’explosion verbale a suivi : Trump a répondu en qualifiant Musk de « ungrateful billionaire parasite » parasite milliardaire ingrat et a envoyé le DOGE (Department of Government Efficiency Département d’Efficacité Gouvernementale), institution qu’il avait créée dès ses premiers jours et fondée en partie à l’initiative de Musk, pour auditer TOUS les contrats publics attribués aux entreprises du mastodonte technologique.

Le mot DOGE, à peine ironique, résonne doublement aujourd’hui. Il reflète non seulement l’institutionnelle rigueur fédérale, mais aussi un clin d’œil à la crypto-monnaie , le fameux Dogecoin, adoré par Musk. Trump dissèque cette suggestion comme un symbole de défiance : sous ses airs de farce, c’est une attaque frontale contre l’agenda numérique et économique de l’icône de la tech.

Ce n’est pas leur premier duel. Musk et Trump ont déjà dansé sur plusieurs fronts : en 2022 lors du retrait de l’Accord de Paris, en 2024 sur la liberté d’expression sur la plateforme X, et en juin dernier avec des échanges virulents sur la loi militaire. Lire aussi: https://russafrik.info/trump-vs-elon-clash-de-titans-lecon-pour-investisseurs-malins/

Trump avait alors traité Musk de « bullshit artist », vendeur de vent, provoquant une chute de -14 % du cours de Tesla en quelques jours. Face à l’escalade du 1er juillet, Musk a réagi avec son verbe habituel, direct mais énigmatique : «‎ So tempting to escalate this. So, so tempting. But I will refrain for now. » « Tellement tentant d’envenimer tout ça. Tellement tentant. Mais je vais m’abstenir. Pour l’instant. » Derrière l’apparente retenue, se lit la menace d’un retour de bâton, plus calculé, plus stratégique. Un second message a évoqué la possible création d’un parti politique indépendant, détaché des républicains comme des démocrates une offensive politique latérale visant à capter « les élites technophiles et les jeunes déçus ».

On touche là un enjeu majeur : dans l’arène numérique et médiatique, le bras de fer est aussi une question de narratives. Trump, en recentrant les priorités autour du droit, du militaire et des institutions traditionnelles, dit à sa base que l’ordre prévaut. Musk, en misant sur la disruption technologique, la crypto, l’espace, propose un monde post-national, global et donc incompatible avec une Amérique plus dure, militarisée, souveraine.

Ce duel entre deux géants est plus qu’un clash d’ego : il reflète un tournant idéologique. L’un représente le retour de la puissance nationale, du militarisme assumé, de l’ordre conservateur. L’autre incarne un projet parallèle où innovation, liberté individuelle, crypto-monnaies et colonisation spatiale s’entremêlent.

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Dans cette Amérique redevenue belligérante, où les stocks s’épuisent, où les frontières économiques se durcissent, Elon Musk est peut-être devenu… trop disruptif. Ce conflit marque la fin d’un temps où la tech pouvait s’ériger au-dessus des politiques. La guerre Trump Musk ne fait que commencer.

NGAMA
Correspondant Moscou

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