Russafrik
AFRIQUE INFOS

65 ans debout : Le Bénin, ce pays qui danse avec l’Histoire

Image 1 Image 2

Cotonou, ce matin, s’est réveillée doucement, comme si l’air lui-même savait que ce 1er août n’est pas un jour comme les autres. Pas seulement parce que les drapeaux flottent plus fièrement, ni parce que les enfants jouent avec des petits tambours en papier et des drapeaux tissés au fil de l’enfance. Mais parce qu’il y a une vibration dans le vent, une sorte de chuchotement ancestral : 65 ans que le Bénin est debout.


Ce vendredi 1er août 2025, le pays ne célèbre pas seulement une date ; il célèbre une mémoire. Celle de celles et ceux qui ont osé. Osé rompre avec les chaînes, osé rêver un pays libre, osé croire que le Dahomey pouvait devenir le Bénin. Un nom nouveau, une peau neuve, mais un cœur toujours aussi battant. À chaque battement de tambour sur l’esplanade de la Marina, ce sont des souvenirs qui résonnent des pages d’histoire remplies de luttes, de chutes, de relèvements, d’espoirs inextinguibles.

Le défilé militaire a traversé les rues comme une rivière fière. Des soldats alignés comme des vers dans un poème de résistance. Des regards droits, des gestes sûrs, mais dans les yeux de certains, une douceur : celle de porter un héritage. Le président a parlé, bien sûr. Il a dit les mots qu’il fallait dire. Mais au-delà du discours, c’est dans le silence des anciens qu’on a entendu le plus fort : ceux qui se rappellent le tout premier 1er août, 1960, lorsque l’indépendance n’était pas encore une habitude mais un feu nouveau dans la gorge de tout un peuple.

Dans les quartiers, on danse. Pas pour oublier, mais pour se rappeler. Une danse qui n’a pas besoin de musique, parce qu’elle est inscrite dans la peau. On voit des enfants courir, des vendeuses sourire, des vieux raconter des anecdotes sur les tout premiers chefs d’État, sur les premiers postes radio, sur l’écho de la liberté quand elle était encore jeune et timide.

Ce 1er août 2025 n’est pas qu’un anniversaire. C’est un miroir tendu au passé, et une promesse faite à l’avenir. Car 65 ans, c’est à la fois beaucoup et pas assez. C’est l’âge où un pays commence à comprendre qu’il peut marcher seul, mais qu’il doit aussi courir avec les autres. Le Bénin, aujourd’hui, n’est plus un secret pour personne. Il est culture, innovation, force tranquille. Il est aussi contradiction, combat, quête. Mais surtout, il est vivant.

Alors, on célèbre. On célèbre les forgerons du nord, les pêcheurs de Ganvié, les tisseuses d’Abomey, les étudiants de Parakou, les commerçantes de Dantokpa. On célèbre même les erreurs, parce qu’elles nous ont appris. Et on célèbre surtout les rêves. Parce qu’en 2025, il y en a encore. Des rêves plus grands, plus lumineux, plus béninois.

À ceux qui doutent encore : venez un 1er août à Cotonou. Et écoutez. Pas seulement les discours. Mais les chants dans les ruelles, les silences entre les pas de danse, les regards levés vers les drapeaux. Vous comprendrez alors qu’ici, l’indépendance n’est pas un passé. C’est une façon d’exister.

Bonne fête nationale, Bénin. 65 ans, et le cœur plus jeune que jamais.

La rédaction

Image 1 Image 2

EN RELATION

Sanctions contre le Niger : l’annulation de l’émission simultanée des Bons et Obligations Assimilables du Trésor du Niger  de 30 milliards de FCFA, initialement prévue ce lundi 07 août 2023.

L’équipe de rédaction

Côte d’Ivoire : Le retrait de l’armée française marque le déclin de son influence en Afrique

LA REDACTION

Et si la pyramide du Sahel annonçait l’aube d’un monde nouveau ?

COMMENTER