Russafrik
A LA UNE RUSSIE-AFRIQUEAFRIQUE INFOSDERNIÈRES NOUVELLES

G20 de Johannesburg : 12 chefs d’État et de gouvernement présents, 6 pays représentés, les États-Unis absents

Image 1 Image 2

Johannesbourg, Afrique du Sud — Pour la première fois de son histoire, le G20 s’est réuni sur le sol africain, les 22 et 23 novembre 2025, au Johannesburg Expo Centre. Sous la présidence de Cyril Ramaphosa, le sommet a adopté une déclaration finale ambitieuse sur le climat, la dette, les inégalités et la réforme de la gouvernance mondiale — sans la participation des États-Unis, qui ont boycotté l’événement. 

Malgré les pressions américaines, Pretoria a assumé une ligne claire : avancer avec un « consensus suffisant », même sans Washington, confirmant un tournant géopolitique majeur. 

Qui était physiquement présent ? 12 chefs d’État et de gouvernement autour de la table

Sur les 19 pays membres du G20 (en excluant l’Union européenne, qui est un membre institutionnel), 12 ont envoyé leur chef d’État ou de gouvernement en personne à Johannesburg : 

  • 🇿🇦 Afrique du Sud : Cyril Ramaphosa, Président (hôte du sommet)

  • 🇧🇷 Brésil : Luiz Inácio Lula da Silva, Président

  • 🇫🇷 France : Emmanuel Macron, Président

  • 🇩🇪 Allemagne : Friedrich Merz, Chancelier

  • 🇮🇳 Inde : Narendra Modi, Premier ministre

  • 🇮🇹 Italie : Giorgia Meloni, Première ministre

  • 🇯🇵 Japon : Sanae Takaichi, Première ministre

  • 🇦🇺 Australie : Anthony Albanese, Premier ministre

  • 🇨🇦 Canada : Mark Carney, Premier ministre

  • 🇬🇧 Royaume-Uni : Keir Starmer, Premier ministre

  • 🇰🇷 Corée du Sud : Lee Jae-myung, Président

  • 🇹🇷 Turquie : Recep Tayyip Erdoğan, Président

À ces dirigeants s’ajoutent les représentants de l’Union européenne :

  • 🇪🇺 Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne

  • 🇪🇺 Antonio Costa, président du Conseil européen 

6 pays représentés par des ministres, vice-présidents ou hauts responsables

Comme l’indique le rapport officiel et les dépêches internationales, 7 des 19 membres du G20 n’ont pas envoyé leur chef d’État ou de gouvernement. 

Parmi eux, 6 pays étaient présents mais représentés par des responsables de haut niveau :

  • 🇦🇷 Argentine :

    • Le président Javier Milei a rejoint le boycott américain.

    • Représenté par Pablo Quirno, ministre des Affaires étrangères. 

  • 🇨🇳 Chine :

    • Xi Jinping n’a pas fait le déplacement.

    • Représenté par Li Qiang, Premier ministre (chef du gouvernement chinois, mais pas chef de l’État). 

  • 🇮🇩 Indonésie :

    • Le président Prabowo Subianto était absent.

    • Représenté par Gibran Rakabuming Raka, vice-président. 

  • 🇸🇦 Arabie saoudite :

    • Le prince héritier Mohammed ben Salmane s’est retiré.

    • Représenté par Faisal ben Farhane Al Saoud, ministre des Affaires étrangères. 

  • 🇲🇽 Mexique :

    • La présidente Claudia Sheinbaum n’a pas assisté au sommet.

    • Représentée par Edgar Amador Zamora, ministre des Finances. 

  • 🇷🇺 Russie :

    • Vladimir Poutine ne peut voyager en Afrique du Sud en raison du mandat d’arrêt de la CPI.

    • Représenté par Maxim Orechkine, haut responsable de la présidence russe.

Les États-Unis totalement absents

Cas unique parmi les membres du G20 :

  • 🇺🇸 États-Unis :

    • Le président Donald Trump a boycotté le sommet et n’a envoyé aucun représentant, dénonçant l’organisation du G20 en Afrique du Sud et accusant Pretoria de discriminations; des accusations largement contestées et qualifiées de « non fondées » par de nombreux observateurs. 

Cette absence totale des États-Unis, combinée à la décision de l’Afrique du Sud de faire adopter tout de même une déclaration finale, illustre un point de bascule dans la gouvernance mondiale.

Un sommet à géométrie variable… mais à forte légitimité

Malgré ce contexte, la présidence sud-africaine souligne que les pays présents représentaient : 

  • environ les trois quarts de la population mondiale,

  • près de deux tiers du PIB mondial,

  • et trois quarts du commerce mondial.

Pour Pretoria, il s’agit donc d’une véritable victoire du multi-latéralisme, même sans Washington.

Un G20 plus multipolaire que jamais

Pour plusieurs observateurs, la photographie politique de ce sommet est claire :

  • 12 chefs d’État et de gouvernement sur 19 ont fait le déplacement à Johannesburg ;

  • 6 pays ont choisi d’être représentés par des ministres, vice-présidents ou hauts responsables ;

  • 1 membre majeur, les États-Unis, a choisi le siège vide.

Derrière les chiffres, un message :

L’Afrique du Sud a démontré qu’un pays africain peut organiser, diriger et conclure un sommet mondial de première importance, en assumant un équilibre nouveau entre Nord et Sud, Occident et BRICS, anciens centres de pouvoir et nouvelles forces émergentes.

Johannesbourg 2025 restera dans l’histoire comme le sommet où le G20 a prouvé qu’il pouvait avancer sans le veto américain, et où l’Afrique a commencé à peser davantage dans la grande bataille pour la réécriture des règles du jeu mondial.

Alioum Seidou, envoyé Spécial

Image 1 Image 2

EN RELATION

Corée du Sud : le président menacé de destitution après avoir tenté d’imposer la loi martiale

LA REDACTION

Sommet des Brics à Johannesburg : Poutine fustige les occidentaux et l’ONU

LA REDACTION

Tempête politique au Sénégal : comment Macky Sall a ravalé ses vomissures

LA REDACTION

COMMENTER