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À Rio, les BRICS bâtissent le futur d’un monde multipolaire

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Le 17ᵉ sommet des BRICS s’est ouvert ce 6 juillet à Rio de Janeiro, sous le thème évocateur « Croissance inclusive, développement durable et réforme des institutions mondiales ». Dans un contexte international en mutation, ce rendez-vous historique réunit les dix membres du bloc autour d’une ambition commune : réécrire les règles d’un ordre mondial plus équitable, où le Sud global ne se contente plus d’exister, mais s’impose pleinement comme acteur.


Ce n’est plus seulement une alliance entre pays émergents ; les BRICS représentent désormais près de la moitié de la population mondiale, et cumulent plus de 30 % du PIB planétaire. Dix États y participent aujourd’hui : Brésil, Russie(visioconférence), Inde, Chine, Afrique du Sud, Égypte, Éthiopie, Iran, Émirats arabes unis… Et bientôt d’autres encore. Ce poids humain et économique confère à cette rencontre une portée inédite.

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Le sommet se tient dans l’enceinte élégante du Musée d’art moderne de Rio, un écrin symbolique pour un bloc déterminé à affirmer son autonomie. Les délégations sont déjà bien installées : Lula da Silva, Narendra Modi, Cyril Ramaphosa, Li Qiang accompagnent les présences fortes des nouveaux membres. Les discussions qui s’annoncent sont d’ores et déjà historiques.

Lula da Silva, Président Brésil

Dès les premières heures, les accords se profilent : développement d’échanges en monnaies locales, renforcement de la Nouvelle Banque de Développement pour soutenir des projets concrets, lancement d’un système de paiement alternatif, réforme ambitieuse du système financier international. Les sujets couverts englobent aussi la transition énergétique, l’intelligence artificielle, la santé planétaire, les technologies de cybersécurité et la souveraineté technologique.

La posture affichée est claire : les BRICS ne viennent pas dialoguer dans un monde établi, ils viennent le redéfinir. Alors que les tensions géopolitiques s’amplifient et que l’hégémonie monétaire est de plus en plus contestée, cet accord d’action commune constitue un signal fort envoyé à l’Occident : le Sud global n’est plus spectateur, il impose ses choix.

En quelques heures, le sommet a déjà mobilisé les regards. Des premières signatures, des tables rondes, des échanges bilatéraux structurants sont en cours. À Rio, le message est clair : le bloc avance uni, confiant, déterminé, et fixe les jalons d’un nouvel ordre mondial. Le futur ne sera plus écrit sans eux, il sera rédigé avec eux.

 

NGAMA

Correspondant Moscou

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