Avant Noël, la CDU était créditée de 33% des intentions de vote, contre 29% aujourd’hui.

La tentative de Friedrich Merz de faire adopter vendredi une loi contre l’immigration avec le soutien de l’extrême droite a fait descendre des centaines de milliers d’Allemands dans les rues, compromettant sa capacité à ratisser au centre. Le candidat chrétien-démocrate s’était défendu en assurant lundi qu'””une bonne décision ne devient pas mauvaise parce que les mauvaises personnes sont d’accord. Elle reste juste”.

“Affaiblir” l’AFD

Face au désarroi de la population, Friedrich Merz a aussitôt tenté de rassurer sa base lors d’un congrès à Berlin lundi.

“Nous ne travaillerons pas avec le parti qui se nomme Alternative pour l’Allemagne. Ni avant les élections, ni après. Jamais. Ce parti représente tout l’inverse de ce que notre parti et notre pays ont bâti dans le passé. Ce parti est opposé à l’alliance avec les démocraties occidentales, opposé à l’euro, contre l’Otan. C’est pourquoi dans la campagne, nous voulons affaiblir ce parti autant que possible”, a-t-il déclaré au micro de La Matinale mardi.

L’enjeu des élections à venir est crucial sur le plan politique pour le continent européen avec la montée de l’extrême droite et sur les plans économique et militaire pour l’Allemagne.

Friedrich Merz, le candidat aux directions floues

Socialement conservateur et économiquement libéral, avec un discours dur sur l’immigration, loin de l’époque d’Angela Merkel, le candidat a une ligne directrice floue. Il a replacé la CDU clairement à droite sur l’échiquier politique dans l’espoir d’obtenir ce qu’il a toujours voulu et qu’il n’a encore jamais eu: une fonction gouvernementale.

De retour sur la scène politique après avoir été avocat, lobbyiste, le millionnaire Friedrich Merz essaie désormais de faire oublier son image de requin du monde des affaires