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Commission internationale des droits de l’homme : le silence assourdissant face à la répression en France

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RussAfrik – septembre 2025 – Les images de blocages, de violences et d’arrestations massives circulent partout. Et pourtant, du côté de la Commission internationale des droits de l’homme, c’est le silence total.
Plus de 250 manifestants arrêtés à Paris, des citoyens qui ne réclamaient rien d’autre que de pouvoir manger, travailler et vivre dignement.
Si c’était au Mali, au Burkina Faso ou au Niger… on parlerait de Poutchistes
La question brûle les lèvres : et si les mêmes événements s’étaient déroulés en Afrique ?
  • Si 250 jeunes burkinabè avaient été arrêtés à Ouagadougou ?
  • Si 300 manifestants maliens avaient été enfermés pour avoir dénoncé l’injustice sociale ?
  • Si des Nigériens avaient été réprimés dans les rues de Niamey ?
La Commission internationale des droits de l’homme aurait déjà dépêché des émissaires spéciaux, publié des rapports alarmistes, et la presse occidentale aurait crié au déni démocratique.
Deux poids, deux mesures
Mais quand il s’agit de la France, patrie autoproclamée des droits de l’homme, le mutisme est complet.
  • Pas de communiqué officiel.
  • Pas de condamnation.
  • Pas de mission d’enquête.
Ce silence met en lumière une hypocrisie devenue insupportable : les droits humains seraient-ils universels en Afrique mais relatifs en Occident ?
Quelle crédibilité pour cette Commission ?
Cette omerta fragilise la crédibilité de la Commission internationale des droits de l’homme.
Comment continuer à donner des leçons au Mali, au Burkina ou au Niger, lorsque Paris réprime et arrête massivement son propre peuple sans réaction internationale ?
Comment parler d’égalité et de justice quand les institutions censées protéger les libertés fondamentales ferment les yeux dès qu’il s’agit d’un pays occidental ?
La morale commence chez soi
La France, plongée dans une crise sociale avec le mouvement « Bloquons tout », n’est pas en position de s’ériger en donneuse de leçons.
Le silence de la Commission interroge, choque et nourrit la défiance : les droits de l’homme sont-ils un principe universel ou un outil politique à géométrie variable ?
Jusqu’à preuve du contraire, les peuples africains retiendront une chose : ce qui est condamnable à Bamako, Ouagadougou ou Niamey devrait aussi l’être à Paris.
Par Gérard Stéphane, correspondant zone Europe
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