

Conflit Israël–Hamas : une trêve fragile sous la pression des négociations
Au Proche-Orient, une lueur d’espoir se dessine timidement après des mois d’affrontements meurtriers entre Israël et le Hamas. Les pourparlers indirects, menés au Caire sous la médiation de l’Égypte, du Qatar et des États-Unis, ont permis d’esquisser les contours d’une trêve humanitaire, bien que les divergences demeurent profondes entre les deux camps.
Selon plusieurs sources diplomatiques, un accord préliminaire pourrait voir le jour avant la fin du mois d’octobre 2025. Il prévoit une cessation temporaire des hostilités, la libération progressive d’otages détenus par le Hamas contre des prisonniers palestiniens, ainsi qu’un accès humanitaire élargi vers la bande de Gaza. Mais rien n’est encore signé : chaque partie campe sur ses lignes rouges.
Côté israélien, le gouvernement de Benjamin Netanyahou reste sous forte pression interne. Une partie de l’opinion publique réclame la libération immédiate des otages, tandis qu’une autre refuse toute concession au Hamas. Les États-Unis, principal allié d’Israël, insistent pour une désescalade durable, jugeant qu’une stabilisation est indispensable pour éviter une explosion régionale impliquant le Liban et l’Iran.
Du côté palestinien, le Hamas, affaibli militairement mais toujours influent à Gaza, tente de sauver sa légitimité politique face à une population épuisée par les bombardements et les pénuries. Les négociateurs qataris cherchent à garantir des couloirs humanitaires sécurisés et un allègement du blocus, conditions jugées essentielles à la survie des civils.
Sur le terrain, la situation reste dramatique. Selon les Nations unies, plus de 30 000 civils ont été déplacés depuis le début de l’année, et les infrastructures vitales – hôpitaux, réseaux d’eau, écoles – sont en ruine. Les ONG redoutent une catastrophe humanitaire si la trêve échoue une nouvelle fois.
Les diplomates parlent d’un “équilibre précaire” : une trêve possible, mais dépendante d’un accord politique encore fragile. Au-delà des armes, c’est la question de l’avenir de Gaza, de la coexistence et d’une éventuelle relance du processus de paix qui se joue en coulisses.

