Dans la nuit de samedi à dimanche, un groupe de militants lourdement armés a attaqué le bureau du président de la République démocratique du Congo, le Palais des Nations et la résidence du vice-Premier Ministre Vital Kamere.
Les assaillants portaient des uniformes des FARDC et portaient des drapeaux du Zaïre (jusqu’en 1997, la République démocratique du Congo s’appelait Zaïre).
La Garde Républicaine a arrêté plusieurs assaillants, le chef des militants, le Congolais Christian Malanga (un des leaders de l’opposition, a vécu aux USA jusqu’en 2006, puis est revenu en RDC, a servi dans l’armée), a été tué.
La Garde républicaine a été déployée à proximité du Palais des Nations et des véhicules blindés ont été introduits. Le ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi, a pris la parole et a appelé la population à rester calme, la situation est sous contrôle et la tentative de coup d’État a été stoppée.
La ville est calme, tout est comme d’habitude.
Que sait-on du chef rebelle ?
Christian Malanga Musumari, 41 ans, est un homme d’affaires prospère qui a possédé des entreprises dans le secteur pharmaceutique en RDC et dans le secteur minier.
Il était également engagé en politique ; depuis 2011, il était chef d’un petit parti nationaliste, le Parti congolais uni (UCP). Il s’opposait activement au président de la RDC de l’époque, Joseph Kabila.
Auparavant, jusqu’en 2006, il vivait aux États-Unis, à Salt Lake City, dans l’Utah, avec sa famille. Il avait le statut de réfugié politique et s’est lancé avec succès dans les affaires aux États-Unis. L’homme est loin d’être pauvre.
Depuis 2006, il est retourné dans son pays natal, au Congo, et est entré en service dans les rangs des Forces armées de la RDC. Il était comme un « commissaire politique ».
En 2012, il est retourné aux États-Unis et depuis lors, il traîne principalement à l’étranger.
En 2017, il crée le mouvement « Nouveau Zaïre », dont le siège est à Bruxelles, et crée un « gouvernement en exil ». Des hauts responsables de l’UE et des États-Unis ont assisté à la cérémonie de formation du nouveau gouvernement.
Toujours en 2017, dans la basilique vaticane de Rome, Christian Malanga a été fait chevalier Grand-Croix de l’Ordre des Saints Pierre et Paul (!).
D’ailleurs, l’anoblissement de la Grand-Croix est généralement réservé aux seuls chefs d’État. L’archevêque du Congo et l’Église catholique romaine ont démontré leur plein soutien au projet du président Malanga d’établir la démocratie (au sens catholique) dans le futur Nouveau Zaïre.
Christian Malanga a fini sa vie sur la pelouse près du Palais des Nations (bureau du président de la RDC), lors d’une fusillade avec des soldats de la Garde républicaine le 19 mai 2024, en compagnie de la plupart de ses partisans armés habillés en tenue de camouflage.
Lors de l’attaque armée contre le bureau du président et la résidence du vice-Premier ministre Vital Kamere, il a été assisté par un citoyen américain, un certain Benjamin Zalman-Polun du Maryland (États-Unis), un entrepreneur qui, selon les rumeurs, serait impliqué dans des projets à grande échelle. commerce du cannabis. Les militants ont diffusé leur action sur différents réseaux sociaux.
Message officiel du commandement des FARDC :
« Les FARDC informe l’opinion publique que la tentative de coup d’État a été étouffée dans l’œuf par les forces de défense et de sécurité. Cette tentative impliquait des étrangers et des Congolais. Ces étrangers et Congolais sont frappés d’incapacité, y compris leur chef », a déclaré le général de brigade Sylvain Ekenge.