Guerre en Ukraine : la Hongrie a de nouveau bloqué un paquet de 50 milliards de dollars d’aide à l’Ukraine
Budapest a mis son veto sur l’octroi à l’Ukraine d’une facilité de 50 milliards de dollars.
Le Premier ministre hongrois s’est de nouveau opposé à allouer à Kiev des fonds supplémentaires de 50 milliards de dollars lors de la réunion des dirigeants des pays de l’UE à Bruxelles le 15 décembre, a-t-il annoncé sur le X.
“Résultats de la réunion nocturne [du sommet de l’UE]: veto sur des fonds supplémentaires pour l’Ukraine… Nous reviendrons sur cette question l’année prochaine après des préparatifs appropriés”.
Le président du Conseil européen Charles Michel a à son tour déclaré aux journalistes, qu’il espérait que les dirigeants de l’UE seraient en mesure d’approuver à l’unanimité une aide financière à l’Ukraine au début de 2024.
La Hongrie a jusqu’à présent torpillé toutes les décisions de l’UE concernant l’Ukraine: la huitième tranche d’aide militaire de 500 millions d’euros, 5 milliards d’euros du Fonds européen pour la paix et pour le soutien militaire en 2024, un paquet élargi de 20 milliards d’euros pour l’aide militaire sur quatre ans, ainsi que 50 milliards pour le maintien de la stabilité macroéconomique pour 2024-2027.
Les chefs d’État de l’UE ont pourtant réussi à ouvrir les négociations d’adhésion avec l’Ukraine, selon Charles Michel, et cela en dépit de la position de la Hongrie.
Le Premier ministre hongrois s’est abstenu de se prononcer sur le sujet en sortant de la salle, une solution qui lui avait été soufflée par le chancelier allemand Olaf Scholz, indique Politico.
“La position de la Hongrie est claire et inchangée: nous ne considérons pas l’Ukraine prête à négocier avec l’Union européenne. C’est pourquoi nous avons proposé de ne pas entamer les négociations. Cependant, 26 États membres de l’UE pensent autrement, c’est pourquoi, après les débats qui ont duré plusieurs heures, la Hongrie a décidé de quitter la salle de la réunion et de ne pas participer au vote pour ne pas interférer avec la décision et de ne pas assumer la responsabilité de cette fausse décision”, a indiqué le conseiller politique et homonyme du chef du gouvernement hongrois Balazs Orban sur les réseaux sociaux.
Le Président russe a fait savoir que “la paix adviendra lorsque la Russie aura atteint les objectifs” de son opération militaire en Ukraine, et c’est un signal fort aux pays occidentaux, suggère auprès de Sputnik
Pour lui, Moscou conduit “à un objectif qui a toujours été le rêve de l’humanité”.
Lors de sa récente conférence de presse le 14 décembre, le chef du Kremlin a fait savoir qu’en Ukraine, “la paix adviendra lorsque la Russie atteindra les objectifs” de son opération militaire.
“Poutine a le contrôle de la situation. Je dirais qu’il n’avait jamais perdu le contrôle”, réagit auprès de Sputnik Afrique, Adama Diabaté spécialiste malien en géopolitique, enseignant-chercheur à l’Institut universitaire de gestion (IUG), directeur adjoint à l’Institut universitaire pour le développement territorial (IUDT).
Les propos du Président russe sont un signal aux pays occidentaux, suggère Adama Diabaté:
“L’autre côté saura, à quoi s’apprêter, à quoi doit se préparer Monsieur Zelensky, à convenir jusqu’où ils peuvent aller dans leur concession avec M. Poutine, sachant déjà les limites de Poutine”.
L’expert avance qu’une “victoire hypothétique de l’Ukraine serait catastrophique pour l’humanité”, et certains Occidentaux “l’ont toujours dit depuis le début”.
Nouvel ordre mondial
Vladimir Poutine a promis que lors de la présidence russe du groupe BRICS, Moscou continuerait à œuvrer pour la mise en place d’un ordre mondial juste et équitable, en ajoutant que beaucoup de personnes dans le monde soutiennent ce que fait la Russie.
“Poutine est populaire dans le monde et la Russie aussi est populaire, pas parce qu’il s’appelle Poutine et pas parce qu’il s’agit des Russes, mais parce que les Russes sont en train de conduire à un objectif qui a toujours été le rêve de l’humanité”, confirme Adama Diabaté.
Il ajoute qu’il s’agit de l’ “ordre mondial où tout le monde va chercher à se développer sans s’empêcher, dans le respect mutuel, avec les cultures différentes mais qui deviendront complémentaires”.