

Une réflexion troublante entre tabou religieux, inceste et vérité ancestrale…
Depuis la nuit des temps, l’histoire de la création de l’homme reste un mystère voilé par la foi, les dogmes, et les tabous. Qu’on soit croyant, sceptique ou simplement curieux, une question dérangeante traverse les siècles : Comment l’humanité s’est-elle vraiment multipliée à partir d’un seul couple – Adam et Ève ?
Une origine troublante… Bibliquement et religieusement
Selon les récits bibliques, Adam et Ève furent les premiers humains créés par Dieu. Ils eurent trois fils : Caïn, Abel, et Seth. Mais alors, comment ces fils ont-ils pu fonder des familles sans la présence de femmes ?
D’autres versions évoquent la naissance de filles anonymes, épousées par leurs frères.
Dans l’islam, on retrouve une version plus structurée : Adam et Ève auraient eu 40 enfants, nés en paires de jumeaux, avec un système d’échange (chaque garçon épousant la jumelle de son frère); une tentative de contourner l’inceste direct, mais pas sa nature biologique.
Ainsi, quelle que soit l’interprétation, il semble inévitable que l’humanité soit issue de rapports consanguins à l’origine. Cela dérange. Cela choque. Mais cela existe.
Et si l’humanité était née de l’inceste… sans conséquence apparente ?
Si les premiers humains sont frères et sœurs, alors la base de l’humanité serait incestueuse. Pourtant, les enfants ont survécu, grandi, et bâti des civilisations.

Un parallèle surprenant se dessine alors :
Dans le monde animal, notamment chez les porcs ou les bovins, les grossesses incestueuses sont souvent mortelles ou génétiquement instables. Pourquoi alors les humains, même dans les cas historiques ou isolés d’inceste, donnent parfois naissance à des enfants vivants, en bonne santé ?
Cela pose une question biologique : L’inceste est-il forcément destructeur ? Ou est-ce la société qui en fait un poison social ?
Et si Atango, dans son horreur, posait une question brutale mais réelle ?
C’est dans ce contexte que surgit le nom de Saint Désir Atango, artiste camerounais, musicien de bikutsi, avec des titres tels que: “Je vais limer, je vais t’acheter les bijoux à la poissonnerie, je vais t’acheter les bonbons à la quincaillerie, je vais t’acheter le ciment à la boulangerie“, des titres bizarres, connu pour ses propos dérangeants :
« J’ai couché avec mes propres filles. C’était consenti. L’une m’a été enlevée, mais je vis aujourd’hui avec l’autre. Nous avons eu un enfant, et il est en bonne santé. »
Des propos glaçants. Inacceptables aux yeux de la morale, de la loi, et de la société. Et pourtant, il repose la question de manière brute :
Et si l’inceste n’était pas toujours destructeur biologiquement ? Et si, dans son esprit tordu, il cherchait à “conserver son sang”; tout comme les rois pharaoniques ou certaines dynasties anciennes ?
Que disent d’autres cultures et traditions ?
- En Égypte antique, les pharaons épousaient leurs sœurs pour conserver la “pureté divine”.
- En Chine ancienne, des mariages consanguins dans les clans royaux étaient également enregistrés.
- Dans certaines sociétés secrètes ou tribales, l’inceste était rituel, mystique, ou stratégique.
Mais la majorité de l’humanité, aujourd’hui comme hier, condamne moralement et légalement l’inceste, à cause de ses implications psychologiques, sociales et génétiques. L’inceste brise le lien sacré de protection familiale, détruit la confiance, et traumatise les victimes, surtout lorsque cela implique des enfants ou un abus de pouvoir parental.
Atango n’est pas un prophète. C’est un symbole du malaise.
Non, Saint Désir Atango n’a pas “raison”. Mais sa folie met à nu une hypocrisie : nous croyons à une origine divine et pure, tout en oubliant que nos premiers ancêtres ont très probablement franchi les lignes que nous jugeons aujourd’hui infranchissables.
La science, la foi et la morale doivent donc travailler ensemble pour éclairer l’ombre, et protéger ce qui doit l’être : l’intégrité, la dignité, et la liberté des enfants et des familles.
Et si Atango avait “raison”, ce serait une raison tordue, douloureuse, et tragique. Mais peut-être fallait-il ce choc pour nous rappeler une vérité enfouie :
L’humanité vient de loin. Très loin. Mais ce n’est pas une excuse pour revenir en arrière.
La rédaction

