Giorgia Meloni a annoncé mardi sur son compte Instagram qu’elle était visée par une enquête pour détournement de fonds et complicité de crimes.

Mandat d’arrêt international

L’enquête serait liée à l’expulsion d’un suspect libyen la semaine passée, Oussama Elmasy N’jeem, également connu sous le nom d’Oussama Almasri N’jeem, qui était recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre présumés.

Le chef de la police judiciaire libyenne a été arrêté le 18 janvier dernier à Turin en vertu de ce mandat, puis libéré sur ordre de la Cour d’appel de Rome il y a une semaine pour vice de procédure. Il a été reconduit en Libye dans la foulée.

Giorgia Meloni est soupçonnée, avec le ministre de la Justice Carlo Nordio et le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi, d’avoir facilité la libération du Libyen et son renvoi à Tripoli. La cheffe du gouvernement italien a directement mis en cause des magistrats auxquels elle reproche d’être politisés.

Critique du timing

Giorgia Meloni a demandé à la CPI de “clarifier pourquoi la Cour a mis des mois à lancer ce mandat d’arrêt alors qu’Elmasry avait déjà traversé trois pays européens”. Elle a repris cette argumentation dans sa vidéo publiée sur Instagram.

Le ministre de la Justice Carlo Nordio, le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi et le secrétaire d’État Alfredo Mantovano sont également visés par l’enquête.

De son côté, la CPI n’a pas été informée du rapatriement du chef de la police libyenne.