Cette semaine, l’actualité financière et géopolitique mondiale a pris des allures de tournant historique. Entre les avertissements de la Banque centrale de Syrie contre le Bitcoin, la remise en cause de l’indépendance de la Réserve fédérale américaine, et le sommet Trump–Poutine, une question s’impose : assistons-nous à la fin de l’ère du dollar et de la toute-puissance de la Fed ?
Bitcoin : entre interdictions et percées
Malgré une interdiction officielle, une entreprise chinoise a annoncé l’ouverture du trading crypto, confirmant l’attrait croissant du Bitcoin. Aux États-Unis, Gemini accélère sa marche vers la Bourse, Tether recrute directement à la Maison-Blanche et les grands acteurs privés s’organisent pour consolider leurs positions. En Syrie, la Banque centrale multiplie les avertissements, preuve que les gouvernements redoutent la liberté monétaire offerte par les cryptos.
Une Fed fragilisée
Les résultats du géant Berkshire Hathaway ont mis en lumière l’impact des tarifs douaniers sur l’économie américaine. En parallèle, Donald Trump poursuit une stratégie de “domination budgétaire”, affaiblissant l’indépendance de la Fed et préparant un remplacement partiel de ses sièges par des loyalistes. Résultat : le dollar recule, et l’influence de la Fed décline. Dans un monde où la Russie continue de vendre du pétrole à l’Inde malgré les sanctions, et où la course à l’intelligence artificielle oppose Washington à Pékin, l’ordre unipolaire américain vacille.
Réalignement géopolitique
Si le sommet Trump–Poutine a fait la une, la véritable dynamique se joue ailleurs. Le G7 se prépare à reconnaître officiellement l’État de Palestine, isolant davantage Washington et Tel-Aviv. En parallèle, l’Arabie saoudite et la Syrie annoncent un fonds d’investissement commun, et l’Égypte forme des milliers de policiers palestiniens. Ces signaux confirment la recomposition d’alliances au Moyen-Orient, loin de la tutelle occidentale.
Et l’Afrique ?
Pour l’Afrique, ce basculement est porteur d’opportunités. Bitcoin et les cryptos offrent une alternative aux dépendances financières, tandis que le multipolarisme crée un espace pour s’affirmer comme acteur majeur. Plus que jamais, le continent doit saisir ce moment pour défendre sa souveraineté et sa place dans le nouvel ordre mondial.
Alioum Seidou, Cameroun
