

Le 12 juin 2025 marque une étape importante dans le rapprochement stratégique entre la Russie et deux pays du Sahel, le Mali et le Burkina Faso. Moscou a officiellement lancé les démarches pour établir une coopération dans le domaine de l’énergie nucléaire à usage civil. Un partenariat qui pourrait transformer le paysage énergétique et diplomatique de la région.
Dans une décision publiée sur son portail juridique officiel, le gouvernement russe a donné mandat à l’agence nucléaire Rosatom, en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères, pour mener des négociations avec le Mali et le Burkina Faso. Objectif : conclure un accord bilatéral sur l’utilisation pacifique de l’énergie atomique.
Ce partenariat envisagé s’inscrit dans un cadre ambitieux. Il prévoit notamment la construction de réacteurs nucléaires destinés à la production d’électricité ou à la recherche scientifique, la mise en place d’infrastructures de sécurité nucléaire, ainsi que la formation de spécialistes locaux. Des projets d’installations de dessalement d’eau et de développement technologique, comme des accélérateurs de particules, font aussi partie des discussions.
Une coopération à forte portée stratégique
Pour le Mali et le Burkina Faso, cet accord représente bien plus qu’un simple projet énergétique. Dans un contexte de tensions avec certains partenaires occidentaux et de retrait de la CEDEAO, ces deux pays renforcent leurs alliances alternatives. La coopération nucléaire avec la Russie incarne leur volonté d’élargir leur autonomie énergétique et technologique.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré récemment que « la présence russe en Afrique est en croissance » et que le pays souhaite « développer considérablement ses liens économiques, sécuritaires et technologiques » sur le continent.
Prochaine étape : la signature
Une fois les négociations finalisées, Rosatom sera autorisée à signer les accords au nom du gouvernement russe. Le document prévoit également que de nouveaux domaines de coopération pourront être ajoutés à l’avenir, en fonction des besoins mutuels des parties.
NGAMA
Correspondant,Moscou

