Boostée par les signaux d’un possible cessez-le-feu entre Israël et l’Iran, la monnaie sud-africaine connaît un net rebond ce 24 juin. Les marchés réagissent à l’apaisement relatif du climat géopolitique, redonnant un souffle à une économie en quête de stabilité.
Le rand sud-africain a repris des couleurs, enregistrant sa plus forte hausse en trois mois face au dollar. Ce regain survient dans un contexte de tension diplomatique assouplie : sans qu’aucun accord formel ne soit confirmé, des déclarations contradictoires d’acteurs clés laissent entrevoir une volonté de trêve entre Téhéran et Tel-Aviv. Cette perspective, bien que fragile, a suffi à stimuler l’appétit des investisseurs pour les actifs émergents, parmi lesquels l’Afrique du Sud demeure un point d’ancrage stratégique.
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Propulsé par cet élan, le rand a brièvement franchi le seuil des 17,50 ZAR pour un dollar, effaçant plusieurs semaines de stagnation liées à la résilience de l’inflation mondiale. L’impact a été immédiat : la Bourse de Johannesburg a ouvert dans le vert et les obligations d’État ont profité d’un reflux des tensions sur les taux.
Cette embellie monétaire arrive à un moment charnière pour l’économie sud-africaine. Alors que la Banque centrale (SARB) cherche à maîtriser une inflation encore tenace sans étouffer la reprise, un rand plus solide pourrait alléger Plusieurs factures. Cela ouvrirait la voie à une politique monétaire plus souple dans les mois à venir, à condition que cette accalmie relative sur le front international se confirme.
Mais cette éclaircie repose sur un équilibre précaire. Ni Israël ni l’Iran n’ont formellement validé un cessez-le-feu, et les hostilités n’ont pas totalement cessé sur le terrain. Le moindre éclat diplomatique pourrait raviver les tensions et inverser brutalement le mouvement sur les marchés.
Le rand s’est offert un sursaut, et l’Afrique du Sud un répit. Reste à savoir si l’espoir suffira à tenir face aux réalités.
NGAMA
Correspondant,Moscou
