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Maroc : des femmes revendiquent haut et fort leur amour pour les “hommes noirs”

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Sur les réseaux sociaux marocains, une déclaration inattendue mais assumée a fait irruption : plusieurs femmes revendiquent publiquement leur attirance  et parfois leur volonté d’épouser  des hommes noirs d’origine subsaharienne. Et elles ne chuchotent pas : elles crient leur préférence, fièrement, entre deux hashtags et une vidéo bien montée.

Pas de manifestation dans les rues, pas de cortège ou de slogans sur pancartes. La révolution est numérique, sentimentale et… bien connectée. Instagram, Facebook, YouTube : c’est là que ces jeunes femmes lancent un message clair à qui veut l’entendre (et surtout aux intéressés)  elles veulent aimer librement, et surtout aimer “noir”.

Mais qu’ont donc ces hommes pour susciter un tel engouement ? Selon les témoignages publiés, ils seraient « plus attentionnés », « plus respectueux », « plus simples », et  selon certaines  « plus authentiques ». Des qualités apparemment devenues denrées rares dans un marché amoureux local jugé par ces dames comme… disons, en manque de saveur.

Les réactions ne se sont pas fait attendre. Si certains saluent ce vent de liberté, d’autres surtout masculins se disent heurtés dans leur virilité nationale. Des commentaires pleins d’ironie ou de rancœur fleurissent, oscillant entre jalousie assumée et patriotisme vexé. « Que cherchent-elles qu’on n’a pas ? », se demande un internaute. La réponse se trouve peut-être dans les messageries de leurs rivaux étrangers.

Au-delà du buzz, ce phénomène soulève une vraie question : pourquoi une telle revendication choque-t-elle encore ? Plusieurs ONG rappellent que la société marocaine reste marquée par des stéréotypes raciaux profondément ancrés. Les unions mixtes, en hausse, dérangent parfois autant qu’elles fascinent.

Un simple effet de mode ? Une revanche sur les carcans culturels ? Ou tout simplement l’expression brute d’un désir qu’on n’a plus envie de cacher ? Une chose est sûre : en 2025, certaines Marocaines ne veulent plus aimer en silence. Et leur cri du cœur, cette fois, est teinté d’ébène.

 

NGAMA

Correspondant Moscou

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