

Nucléaire : L’Iran confirme la tenue de “pourparlers indirects” avec les Etats-Unis samedi prochain à Oman
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a confirmé mardi qu’il participerait samedi à Oman à des “pourparlers indirects” avec l’envoyé spécial des Etats-Unis au Moyen-Orient, Steve Witkoff.
Dans un message publié mardi matin sur le réseau social X, M. Araghchi a déclaré que l’Iran et les Etats-Unis se rencontreraient samedi à Oman pour des “pourparlers indirects de haut niveau”.
“C’est une opportunité aussi bien qu’une épreuve. La balle est dans le camp des Etats-Unis”, a-t-il ajouté.
Il a tenu ces propos quelques heures après que le président américain Donald Trump a affirmé, lors d’une rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à la Maison Blanche, que des pourparlers directs avec l’Iran devraient avoir lieu.
“Nous aurons des pourparlers directs avec l’Iran”, a indiqué M. Trump. “Nous serons en terrain très dangereux et j’espère que ces négociations seront fructueuses.”
Il a également révélé qu’une “très grosse réunion” impliquant des responsables de “très haut niveau” se tiendrait samedi.
La discordance des discours américain et iranien sur le caractère direct ou indirect des discussions persiste depuis le début du mois de mars, quand M. Trump a annoncé qu’il avait envoyé une lettre aux dirigeants iraniens, via les Emirats arabes unis, pour proposer des négociations directes sur le programme nucléaire iranien.
Bien que l’Iran ait confirmé ultérieurement la réception de cette lettre, il a rejeté des discussions en face-à-face tout en laissant la porte ouverte à des contacts indirects.
Dans un entretien accordé fin mars à la chaîne d’information NBC News, M. Trump a menacé de lancer des “frappes militaires sans précédent” sur l’Iran si le pays refusait de négocier au sujet de son programme nucléaire.
L’Iran a signé en juillet 2015 un accord nucléaire, officiellement connu sous le nom de Plan d’action global commun (PAGC), avec six grandes puissances, à savoir le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, la Chine, la Russie et les Etats-Unis. Le pays acceptait ainsi de restreindre son programme nucléaire en échange d’une levée des sanctions à son encontre.
Cependant, les Etats-Unis se sont retirés de l’accord en mai 2018 et ont réimposé des sanctions à l’Iran, incitant ce dernier à réduire certains de ses engagements au PAGC. Jusqu’à présent, les tentatives de relance de l’accord nucléaire n’ont pas donné de résultats probants.

