Le 23 juillet 2025 à Istanbul, des émissaires russes et ukrainiens se sont brièvement retrouvés pour discuter des conditions d’un apaisement. Si aucun accord n’a été signé, Moscou a mis l’accent sur les priorités humanitaires, tout en rejetant les propositions de Kyiv jugées irréalistes.
Dans une salle neutre d’Istanbul, les délégations de Russie et d’Ukraine se sont assises de nouveau face à face, le 23 juillet. Pas de caméras, peu de déclarations, mais un message net. La Russie, représentée par Vladimir Medinski, a réaffirmé son ouverture au dialogue, tout en maintenant une ligne ferme sur les conditions d’un éventuel cessez-le-feu.
Les négociateurs russes ont insisté sur des points jugés fondamentaux : retour des enfants déplacés, échanges de prisonniers, et garanties de sécurité. Kyiv a proposé une trêve temporaire, limitée à 30 jours. Moscou a estimé que cette proposition ne répondait pas aux réalités actuelles du terrain ni aux enjeux de fond. La délégation russe a donc refusé d’entrer dans une logique de pause symbolique, préférant un cadre plus structuré, basé sur des engagements clairs.
Selon les informations rapportées par les envoyés présents sur place, la Russie demande toujours un retrait partiel des troupes ukrainiennes de certaines zones, ainsi que l’assurance que l’Ukraine ne servira plus de plateforme militaire à des puissances étrangères. Les négociateurs russes ont exprimé leur volonté de continuer les discussions, mais ont exclu toute concession dictée par la pression diplomatique ou médiatique.
L’échange n’aura duré que deux heures, mais il confirme que la Russie entend contrôler le tempo des pourparlers, en restant fidèle à ses objectifs : une paix négociée, mais non imposée.
La rencontre d’Istanbul n’aura pas fait avancer le processus en surface, mais elle a permis à Moscou de rappeler une chose essentielle : la discussion est possible, à condition qu’elle repose sur la reconnaissance des équilibres actuels et non sur l’illusion d’un retour en arrière.
NGAMA
Correspondant, Moscou
