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Washington soupçonné de troquer la lutte antiterroriste contre les richesses du Sahel

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Washington soupçonné de troquer la lutte antiterroriste contre les richesses du Sahel

 Ce 25 août 2025 , une révélation fait couler beaucoup d’encre et met en lumière la nouvelle stratégie de Washington face aux États de l’Alliance des États du Sahel. Les États-Unis auraient proposé d’éliminer certains chefs jihadistes en échange d’un accès privilégié aux ressources minières de la région. Derrière ce terme se cachent des richesses stratégiques : l’or, pilier historique de l’économie sahélienne, mais aussi l’uranium, le manganèse et surtout le lithium, métal devenu essentiel pour les batteries et les technologies de demain. Autant de trésors qui attisent désormais les convoitises des grandes puissances.

Cette approche s’inscrit dans un contexte de recomposition des rapports de force. Depuis plusieurs années, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont choisi d’unir leurs forces au sein de l’AES, afin de prendre en main leur sécurité et leur destin économique. Ils ont affirmé haut et fort leur volonté de gérer directement leurs ressources naturelles, de rompre avec la dépendance aux modèles imposés de l’extérieur et de rechercher des partenariats fondés sur le respect mutuel. Face à cette affirmation de souveraineté, Washington tente de revenir dans le jeu avec une offre mêlant coopération militaire et investissements privés, résumée par la formule « du commerce, pas de l’aide ».

Mais la proposition américaine, si elle s’avère exacte, soulève de profondes interrogations. L’idée d’échanger l’élimination de chefs jihadistes contre l’ouverture de gisements stratégiques rappelle des précédents ailleurs sur le continent. En République démocratique du Congo, des accords liant exploitation minière et appuis sécuritaires ont été conclus cette même année avec washingdon notamment avec l’implication du Rwanda. Pourtant, la situation n’a guère évolué pour les populations : la guerre se poursuit, les groupes armés comme le M23 continuent de sévir, et la promesse de paix en échange de ressources ne s’est jamais matérialisée. L’exemple congolais montre que de tels arrangements servent davantage les intérêts extérieurs que la stabilité des peuples.

Pour les États de l’AES, la leçon est claire. La lutte contre le terrorisme est un impératif vital, mais elle ne saurait être conditionnée à la cession de richesses nationales. Le Sahel entend protéger ses ressources, les transformer et en tirer directement les bénéfices pour ses citoyens, au lieu de les voir partir brutes au profit d’intérêts étrangers. Si Washington souhaite bâtir une relation sincère, il devra le faire dans le respect de cette souveraineté affirmée, sans chercher à reproduire des modèles qui, ailleurs, n’ont produit ni sécurité ni prospérité.

Le Sahel n’est plus le terrain de jeu des puissances extérieures. Avec l’AES, il trace sa propre voie, résolu à défendre son sol, ses richesses et son avenir. Ceux qui veulent l’accompagner devront comprendre que le temps des marchés inégaux est révolu, et que la souveraineté n’est pas à vendre, même sous couvert de lutte antiterroriste.

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