La nuit du 10 au 11 juillet 2025 a été marquée par une intensification sans précédent de la guerre des drones. Selon le ministère russe de la Défense, pas moins de 155 drones ukrainiens ont été neutralisés au-dessus de plusieurs régions du pays, dans ce qui s’apparente à une attaque coordonnée visant à saturer les défenses russes.
Les drones ont été détectés et abattus dans les régions de Koursk (53), Briansk (19), Smolensk (15), Belgorod (14), Toula (13), Orel et la région de Moscou (11 chacun), la Crimée (7), Lipetsk et la mer Noire (4 chacun), ainsi que Rostov et Kalouga (2 chacun). Cette dispersion géographique laisse penser à une tentative de diversion à grande échelle, visant à tester les capacités russes sur plusieurs axes en simultané.
Les forces russes, ont réussi à intercepter l’ensemble des appareils grâce à un réseau de défense aérienne particulièrement dense. Aucun dégât significatif ni victime n’a été rapporté dans l’immédiat, signe d’une efficacité opérationnelle que Moscou met en avant comme preuve de sa supériorité technologique et de sa préparation.
Côté ukrainien, les autorités n’ont pas officiellement commenté cette opération. Mais cette multiplication des frappes par drones témoigne d’un changement de stratégie : l’Ukraine privilégie désormais des attaques à distance, souvent menées à l’aide d’appareils bon marché mais difficiles à intercepter en masse.
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Cette offensive pourrait aussi refléter un certain déséquilibre sur le terrain. Face à l’avancée méthodique des forces russes dans certaines zones, Kyiv semble chercher à déplacer le conflit vers le territoire russe pour créer une pression politique et médiatique. Mais à en juger par le résultat de cette nuit, les objectifs semblent avoir été largement contenus.
Alors que le conflit entre dans une nouvelle phase dominée par la guerre électronique et les frappes à longue portée, la Russie montre qu’elle entend conserver le contrôle de son espace aérien, et qu’elle est prête à répondre à toute tentative de provocation, quel qu’en soit le format.
NGAMA
Correspondant,Moscou
