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Tunisie : L’élection présidentielle fixée au 06 octobre prochain

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Tunisie : L’élection présidentielle fixée au 06 octobre prochain

Le président tunisien Kais Saied a programmé une élection présidentielle pour le 6 octobre, ouvrant potentiellement la voie à sa propre réélection alors que nombre de ses adversaires politiques croupissent en détention.

Dans un décret officiel lundi, Saïed a annoncé la date des élections sans confirmer sa candidature, bien qu’elle soit largement attendue.
Ancien professeur de droit constitutionnel, Saied a pris ses fonctions en 2019 en tant que militant anti-corruption.

En 2021, il a pris le contrôle total du pays en dissolvant le parlement élu et en prenant le pouvoir par décret, des actions que les critiques ont qualifiées de coup d’État.
Il a ensuite supervisé la rédaction d’une nouvelle constitution, ratifiée par référendum en 2022, qui a établi un système présidentiel et réduit l’autorité du Parlement.

Défis économiques et politiques

La prise de pouvoir de Saied a exacerbé les difficultés économiques de longue date de la Tunisie. Le pays est aux prises avec un taux de chômage de 15 % et environ quatre millions de ses 12 millions d’habitants vivent en dessous du seuil de pauvreté.
La répression a conduit à la poursuite de plus de 60 journalistes, avocats et opposants politiques, selon le Syndicat national des journalistes tunisiens.
L’opposition affirme que des élections justes et crédibles ne peuvent avoir lieu sans que les hommes politiques emprisonnés ne soient libérés et que les journalistes ne puissent travailler sans ingérence du gouvernement.

“D’ici les élections, Kais Saied dispose d’une longue liste d’individus, d’associations, de partis et de journalistes qu’il va progressivement criminaliser pour entretenir la sympathie de sa base électorale”, a déclaré Romdhane Ben Amor, du Forum tunisien des droits économiques et sociaux. FTDES) a déclaré à Al Jazeera en mai.
« La machinerie du régime fonctionne efficacement, dévorant quiconque ayant une perspective critique. »

« La répression croissante des droits »

Les partis d’opposition, dont Ennahdha et le Parti constitutionnel libre, accusent Saïed de cibler leurs dirigeants pour éliminer leurs rivaux potentiels.
Abir Moussi, leader du Parti constitutionnel libre et challenger potentiel de Saied, est emprisonnée depuis l’année dernière pour atteinte à la sécurité publique.

D’autres candidats potentiels, dont Safi Saeed, Lotfi Maraihi, Nizar Chaari et Abd Ellatif Mekki, font face à des poursuites pour fraude et blanchiment d’argent.

Rached Ghannouchi, leader d’Ennahdha, est en détention suite à des allégations selon lesquelles son parti aurait reçu des financements étrangers. Amnesty International a qualifié son cas de « répression croissante contre les droits et l’opposition, marquant une tendance profondément troublante ».

Saied a critiqué ce qu’il considère comme des « manœuvres politiques pour accéder au pouvoir », affirmant que ceux qui avaient boycotté les élections législatives briguent désormais la présidence.
Il s’est engagé à ne pas céder le pouvoir à des individus qu’il considère comme antipatriotiques.

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