Ghana : l’opposition exige un audit du fichier électoral avant les élections de décembre
À l’approche des élections générales de décembre au Ghana, des milliers de partisans du principal parti d’opposition, le Congrès national démocratique (NDC), ont organisé des manifestations, demandant un audit immédiat du registre des électeurs, invoquant des erreurs.
Les dirigeants du NDC demandent instamment que des mesures immédiates soient prises pour corriger les erreurs contenues dans le registre afin de renforcer la crédibilité des élections.
Le parti dénonce des divergences, notamment un transfert illégal de noms, des électeurs manquants et l’inclusion de plus de 50 000 personnes décédées dans le registre.
Un audit indépendant de la liste électorale est le seul moyen de garantir la transparence et l’équité du processus électoral, insiste le directeur des élections du NDC, le Dr Omane Boamah.
La nation ouest-africaine a organisé une série d’élections pacifiques mais très disputées au cours des trois dernières décennies, l’élection présidentielle de décembre devant être une course à deux chevaux entre l’ancien dirigeant du pays, John Mahama, candidat de l’opposition, et le vice-président en exercice Mahamudu Bawumia.
Dans la capitale Accra, des manifestants vêtus de t-shirts rouges et blancs portaient des pancartes sur lesquelles étaient inscrits notamment « nous avons besoin de justice dans cette élection ».
Le NDC a accusé la Commission électorale (CE) d’avoir rejeté une suggestion visant à autoriser le Programme des Nations Unies pour le développement à superviser le processus d’audit.
La Commission électorale a déclaré que les appels à un audit étaient erronés et inutiles, mais l’opposition prévient que des milliers d’électeurs inscrits risquent d’être privés de leurs droits si les erreurs persistent.
La commission a déclaré que les erreurs signalées précédemment ont été corrigées.
Le directeur de la communication du Nouveau Parti patriotique au pouvoir, Richard Ahiagba, a déclaré que son parti avait « confiance dans l’indépendance de la Commission électorale pour garantir un vote crédible en décembre ».