À Davos, les entreprises optimistes sur l’avenir de l’économie mondiale
À Davos, le moral des dirigeants d’entreprise affiche une nette amélioration. Selon un sondage réalisé par le cabinet PwC, 58 % des chefs d’entreprise se déclarent très confiants quant à l’évolution de l’économie mondiale en 2024, contre seulement 38 % l’année précédente. Ce regain d’optimisme coïncide en partie avec le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis, perçu comme un catalyseur pour des politiques probusiness.
Réalisée entre le 1ᵉʳ octobre et le 8 novembre 2024, cette enquête a interrogé 4 701 dirigeants dans 109 pays. Les résultats montrent un véritable vent d’espoir, notamment aux États-Unis, où les entreprises saluent les initiatives de Trump favorables au monde des affaires.
Une confiance mesurée en France
En France, l’optimisme est plus modéré. Si 52 % des dirigeants s’attendent à une amélioration de la conjoncture dans les 12 prochains mois – contre seulement 30 % en 2023 – les incertitudes politiques, comme la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024, freinent un enthousiasme plus marqué. « La France demeure la 6ᵉ destination mondiale pour les investissements étrangers, mais la stabilité politique sera cruciale pour éviter un décrochage », avertit Patrice Morot, président de PwC France et Maghreb.
Davos, un baromètre stratégique
À 1 500 mètres d’altitude, Davos continue de jouer son rôle de lieu d’anticipation. Ici, les chefs d’entreprise prennent le pouls des grandes tendances mondiales. Parmi elles, la montée des critiques contre la finance ESG (Environnement, Social et Gouvernance) et le ralentissement de la croissance chinoise. « Davos permet de détecter les signaux faibles et de mieux anticiper les décisions stratégiques », souligne Étienne Grass, directeur exécutif de Capgemini Invent France.
Un optimisme prudent face aux défis globaux
Alors que les perspectives s’améliorent, les dirigeants restent conscients des défis à venir, qu’ils soient géopolitiques ou économiques. Comme le rappelle Gilles Moëc, responsable de la recherche économique chez Axa Investment Manager : « Dès 2024, Davos a pris au sérieux l’éventualité du retour de Trump, preuve que cette plateforme reste un lieu privilégié pour anticiper les évolutions du monde. »