Russafrik
AFRIQUE INFOSDERNIÈRES NOUVELLES

Khartoum libérée : l’armée soudanaise reprend le contrôle face aux redoutables Forces de soutien rapide

Image 1 Image 2
khartoum

Dans une annonce officielle faite  ce mardi 20 mai, l’armée soudanaise a déclaré que l’État de Khartoum, incluant la capitale éponyme, est désormais « complètement libéré » de la présence des Forces de soutien rapide (FSR), une milice paramilitaire longtemps accusée d’exactions et de violences. Cette déclaration intervient après plusieurs semaines de combats acharnés entre les forces régulières et ces groupes armés qui avaient pris le contrôle de larges pans de la ville.

Les combats se sont concentrés dans la capitale soudanaise et ses environs, un théâtre stratégique en raison de la centralité politique, économique et symbolique de Khartoum. Le conflit a connu un regain de violence à partir d’avril 2025, quand les FSR ont intensifié leur offensive, mettant en danger la stabilité fragile de la capitale. Ce mardi, les autorités militaires ont confirmé la reconquête complète de l’État, annonçant la fin des opérations actives dans la zone. La reconquête a été menée par les forces armées soudanaises, appuyées par des unités spécialisées dans la guerre urbaine. Après des semaines de sièges et de combats de rue, l’armée a réussi à repousser les FSR .

Les Forces de soutien rapide, créées à l’origine pour combattre les rebelles dans la région du Darfour, sont devenues une force paramilitaire autonome, souvent accusée de violations des droits humains et d’avoir une influence croissante sur la politique soudanaise. Leur chef, Mohamed Hamdan Dagalo, surnommé « Hemeti », est une figure controversée qui a joué un rôle clé dans le renversement du président Omar el-Béchir en 2019.

FSR

Depuis, le Soudan est plongé dans une transition politique instable, marquée par des luttes de pouvoir entre civils, militaires et milices. La rivalité entre l’armée régulière et les FSR s’est progressivement transformée en conflit ouvert, menaçant l’équilibre fragile du pays.

La reprise de Khartoum par l’armée pourrait stabiliser temporairement la capitale, mais la question reste entière quant à la place future des FSR dans la vie politique et sécuritaire soudanaise. Ce succès militaire ne résout pas les tensions sous-jacentes ni les aspirations démocratiques d’une population exaspérée par des décennies d’instabilité.

Le monde observe avec attention cette évolution, alors que le Soudan, riche en ressources mais profondément fracturé, cherche son chemin vers la paix et la reconstruction.

 

NGAMA

Correspondant, Moscou

Image 1 Image 2

EN RELATION

Tension entre Rabat et Paris : que cache le départ de l’ambassadeur du Maroc en France ?

LA REDACTION

Urgent : Le groupe Wagner libère les immenses mines de sel de Soledar

LA REDACTION

Sommet des BRICS : Vladimir Poutine ne rendra pas en Afrique du Sud

LA REDACTION

COMMENTER