Une étape cruciale semble s’ouvrir dans les relations tendues entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Les ministres des Affaires étrangères des deux pays, Mme Thérèse Kayikwamba Wagner pour la RDC et M. Olivier Nduhungirehe pour le Rwanda, sont attendus à Washington dans les prochains jours pour la signature d’un accord de paix sous médiation américaine.
Selon des sources diplomatiques, cette rencontre intervient après plusieurs mois de tractations, alors que la région des Grands Lacs reste en proie à des tensions sécuritaires persistantes. Le rôle supposé du Rwanda dans l’instabilité de l’Est congolais est au cœur de cette dynamique, bien que Kigali continue de rejeter toute implication directe dans les conflits armés en cours.
Médiation américaine et pressions diplomatiques
La médiation des États-Unis dans ce processus de paix est perçue comme une tentative de désamorcer une crise régionale de longue date. Des officiels américains auraient joué un rôle discret mais déterminant dans la préparation de cet accord bilatéral, espérant poser les bases d’un apaisement durable entre les deux voisins.
D’après plusieurs observateurs, la pression diplomatique s’intensifie également sur le Rwanda, dont la situation économique et sécuritaire serait affectée par les sanctions indirectes et les restrictions de coopération bilatérale avec certaines chancelleries occidentales.
Décision imminente du Tribunal africain
En parallèle à ces discussions, une audience très attendue se profile à l’horizon. Le Tribunal africain des droits de l’homme et des peuples, basé à Arusha, rendra le 26 juin 2025 à 10h00 (GMT+3) son verdict dans le cadre de la plainte déposée par la RDC contre le Rwanda. Cette procédure juridique s’inscrit dans une démarche régionale visant à faire la lumière sur les violations présumées du droit international et des droits humains.
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Contexte tendu, espoirs prudents
Le silence officiel qui règne actuellement à Kigali contraste avec l’intense activité diplomatique de ces derniers jours. Le ministre rwandais des Affaires étrangères aurait entamé une série de rencontres avec plusieurs représentants internationaux afin de défendre la position de son pays et d’éviter un isolement croissant sur la scène continentale.
À Kinshasa, l’initiative est accueillie avec prudence, certains acteurs de la société civile appelant à la vigilance et à la transparence dans le processus en cours. Des analystes rappellent que toute avancée vers la paix devra s’accompagner d’efforts concrets de lutte contre la corruption, d’amélioration de la gouvernance et de protection des populations civiles dans l’Est de la RDC.
Une paix en construction
Si l’accord de Washington venait à être signé, il marquerait un tournant important dans les relations entre la RDC et le Rwanda, deux pays dont l’histoire récente a été marquée par des conflits et des méfiances réciproques. Toutefois, les observateurs s’accordent à dire que seule la mise en œuvre effective des engagements, couplée à une volonté politique réelle des deux parties, pourra garantir une paix durable dans cette région stratégique de l’Afrique centrale.
La rédaction
