Ce 5 août 2025, Donald Trump a averti qu’il appliquerait des droits de douane de 35 % sur les importations européennes si l’Union ne procédait pas à un investissement massif de 600 milliards de dollars aux États-Unis, une condition qu’il affirme avoir été acceptée lors d’un accord récent.
Donald Trump a lancé un avertissement clair à l’Union européenne. Lors d’une déclaration faite depuis son domaine du New Jersey, le président des Etats-Unis a affirmé que l’UE risquait de se voir infliger des droits de douane de 35 % sur ses exportations vers les États-Unis, sauf si elle honorait un prétendu engagement d’investir 600 milliards de dollars dans l’économie américaine.
Il faisait référence à un accord discuté fin juillet en Écosse avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Cet échange avait mené à une baisse provisoire des tarifs douaniers américains sur les biens européens, passant de 30 % à 15 %. Trump affirme que cette réduction n’était possible que grâce à une promesse d’investissement massive de la part de l’Union, qu’il qualifie désormais de « cadeau européen aux États-Unis ».
Europe–USA : un accord pour éviter la claque, mais pas l’humiliation
À Bruxelles, plusieurs voix expriment leur réserve, évoquant plutôt une entente verbale, floue et non contraignante.
L’annonce tombe à un moment stratégique, où Trump cherche à renforcer son image de négociateur dur et protecteur de l’économie américaine. En désignant l’Union européenne comme un partenaire réticent, il poursuit sa ligne dure en matière commerciale, accusant l’UE de tirer avantage des États-Unis sans contrepartie équitable.
L’Europe, prudente, temporise face à la menace, consciente que les déclarations de Trump peuvent évoluer au gré de ses ambitions politiques. Mais dans les cercles économiques, l’hypothèse d’une guerre commerciale transatlantique ressurgit, ravivant les tensions d’un passé pas si lointain.
NGAMA
Correspondant, Moscou
