Ghana : la dette publique dégringole à 45% du PIB, les réformes économiques portent leurs fruits
Les efforts du Ghana pour rétablir sa stabilité économique portent leurs fruits. Selon les dernières données de la Banque centrale, la dette publique totale du pays a atteint 44,9 % du PIB à la fin du mois de juillet 2025, marquant une baisse spectaculaire par rapport aux 61,8 % enregistrés à la fin de l’année 2024. Cette performance dépasse largement les projections les plus optimistes des partenaires internationaux, comme le Fonds monétaire international (FMI) et l’agence de notation Fitch Ratings, qui anticipaient une dette bien plus élevée.
Cette embellie est le résultat d’une politique rigoureuse de réformes, entamée en 2023, qui visait à ramener la dette à un niveau soutenable après qu’elle a culminé à 93 % du PIB en 2022, une année marquée par un défaut de paiement. La situation actuelle est d’autant plus encourageante qu’elle s’accompagne de signes clairs de reprise économique.
Une restructuration réussie et des indicateurs au vert
Le Ghana a mis en œuvre un programme de réformes sous l’égide du FMI, qui a notamment abouti à un accord majeur avec ses créanciers officiels le 29 janvier 2025 sur la restructuration de sa dette extérieure. Cette avancée, couplée à une croissance robuste de 6,3 % au deuxième trimestre 2025, a été saluée par les marchés financiers. En juin, l’agence Fitch Ratings a relevé la note souveraine du pays à B- avec une perspective stable, un indicateur de confiance des investisseurs.
Au-delà de la dette, les chiffres économiques sont encourageants. Le pays a renforcé ses réserves de change, qui ont atteint 10,7 milliards de dollars en août, un signal de la bonne santé de son secteur extérieur. Cette amélioration a eu un effet direct sur la monnaie locale, le cedi, qui s’est apprécié de 21 % par rapport au dollar américain depuis le début de l’année. Ces indicateurs confirment que le Ghana est sur la bonne voie pour restaurer une stabilité macroéconomique durable et consolider sa croissance.
