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“France : les Premiers ministres changent, mais le problème reste Macron” ?

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France : les Premiers ministres changent, mais le vrai problème ne serait-il pas Macron ?

RussAfrik.info | Éditorial – Paris

La démission du Premier ministre Sébastien Lecornu, acceptée par Emmanuel Macron selon plusieurs sources concordantes, relance une fois de plus une question que la France officielle préfère éviter : est-ce le poste de Premier ministre qui est devenu impossible à tenir, ou bien est-ce Emmanuel Macron qui est devenu invivable ?

Macron, l’homme des remaniements sans fin

Depuis 2017, Emmanuel Macron a fait défiler à Matignon les Premiers ministres comme on change les fusibles d’un circuit politique en surtension : Édouard Philippe, Jean Castex, Élisabeth Borne, Gabriel Attal, et aujourd’hui Sébastien Lecornu.

À chaque crise, à chaque baisse de popularité, un visage saute, un autre apparaît et la “machine Macron” continue, imperturbable, à tourner autour d’un seul centre : lui-même.

La Cinquième République a connu des présidents puissants, mais rarement un chef de l’État aussi centralisateur. Macron gouverne comme un CEO d’entreprise privée : tout remonte à lui, tout dépend de lui, tout finit par se heurter à lui.

Les Premiers ministres, simples exécutants d’un pouvoir solitaire

Les Premiers ministres sous Macron n’ont jamais eu de marge réelle.

Leur rôle ? Servir de bouclier politique, absorber les critiques, et disparaître au moment opportun pour donner l’illusion d’un changement.

Mais dans le fond, la politique reste la même : ré-centralisation du pouvoir, verticalité extrême, communication millimétrée, et gestion technocratique des crises.

  • Difficile de respirer à Matignon quand l’Élysée occupe tout l’espace.
  • Macron parle, Macron décide, Macron tranche.
  • Et quand l’opinion gronde, c’est toujours le Premier ministre qui porte la responsabilité.

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Le vrai problème : un président qui ne supporte pas le contre-pouvoir

Macron s’est toujours rêvé comme un Jupiter moderne : au-dessus de la mêlée, visionnaire, « en même temps » tout et son contraire.

Mais à force de concentrer le pouvoir, il a vidé le poste de Premier ministre de son sens institutionnel.

Matignon est devenu une annexe de l’Élysée, un bureau d’exécution, non un espace d’impulsion politique.

Le problème, dès lors, n’est plus dans les hommes ou les femmes qui passent par Matignon.

Le problème est structurel : c’est Macron lui-même.

Un président hyperactif, intransigeant, parfois colérique, qui ne tolère pas la contradiction ni l’autonomie.

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Vu d’Afrique : quand la France devient une monarchie républicaine

Pour de nombreux observateurs africains, la politique intérieure française ressemble de plus en plus à une monarchie républicaine : un seul homme, des courtisans, des technocrates interchangeables, et un peuple de plus en plus méfiant.

Pendant que Paris change de Premier ministre comme d’affiche électorale, les véritables questions inflation, fracture sociale, perte d’influence internationale restent sans réponse durable.

L’Afrique observe avec ironie cette instabilité « institutionnalisée », car elle y reconnaît une forme d’impuissance politique masquée par la communication.

Macron, invivable ou incompris ?

Ceux qui ont travaillé avec lui décrivent un président brillant mais épuisant, autoritaire, souvent coupé du réel.

Un stratège sans relais, un décideur sans respiration démocratique.

Son plus grand ennemi n’est pas l’opposition, ni l’extrême droite: c’est lui-même.

Changer de Premier ministre ne changera rien.

Changer de méthode, peut-être.

Mais encore faut-il qu’il accepte d’écouter autre chose que sa propre voix.

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Tant que la France restera dirigée comme une start-up d’État où un seul homme décide de tout, la valse des Premiers ministres continuera.

Et dans cette valse, ce ne sont pas les danseurs qui manquent de rythme, c’est le chef d’orchestre qui joue faux.

Gérard Stéphane, correspondant zone Europe

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