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À Londres, les alliés affûtent leur plan avant de parler à Moscou

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À quelques jours du sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine, prévu le 15 août 2025 en Alaska, Américains, Ukrainiens et Européens se sont retrouvés au Royaume-Uni. Objectif officiel : préparer le terrain. Objectif officieux : décider du scénario avant d’en informer la Russie.


Le 9 août 2025, Londres a accueilli un ballet discret mais stratégique. Dans une salle aux rideaux tirés, le vice-président américain JD Vance, des représentants ukrainiens et plusieurs figures européennes ont échangé derrière des portes closes. Sur la table, le futur du cessez-le-feu en Ukraine et, plus largement, la manière dont la prochaine rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine, programmée pour le 15 août en Alaska, devrait se dérouler.

Ce conclave improvisé n’était pas une simple réunion de courtoisie. Les participants, visiblement soucieux de présenter un front uni, se sont employés à définir les contours d’un accord… que la Russie n’a pas encore vu. On pourrait dire que Moscou découvrira le menu une fois à table, dans un élan diplomatique qui, par le plus grand des hasards, ne laisse guère de place à la surprise.

L’atmosphère, racontent quelques sources présentes, oscillait entre prudence et détermination. Prudence, car l’ultimatum fixé par Trump pour un cessez-le-feu a expiré le 8 août sans qu’aucune sanction annoncée ne vienne troubler le calme apparent. Détermination, car chacun semblait résolu à transformer le sommet d’Alaska en simple étape de validation, plutôt qu’en véritable négociation.

La visite éclair de Steve Witkoff à Moscou, trois jours plus tôt, avait déjà donné le ton : sonder, écouter, mais ne rien dévoiler des cartes réellement en main. Londres n’a fait que confirmer la stratégie : fixer les règles du jeu avant même que l’autre camp ne s’assoie.

Dans quelques jours, Trump et Poutine se retrouveront face à face. L’un saura exactement où il veut aller, l’autre découvrira peut-être qu’il a déjà été guidé jusque-là. Après tout, dans certains cercles, la diplomatie n’est pas l’art du compromis, mais celui de l’annonce bien emballée.

Gérard Stéphane, correspondant zone Europe

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