

Allemagne : Quatre candidats en course pour le fauteuil de chancelier
Alors que l’Allemagne se prépare à une nouvelle élection fédérale, quatre candidats se disputent le prestigieux poste de chancelier. Représentants des principaux partis politiques du pays, ils dévoilent leurs visions pour l’avenir d’une nation confrontée à des défis économiques, climatiques et géopolitiques majeurs. Cette élection pourrait bien redéfinir le paysage politique allemand et influencer l’équilibre politique en Europe.
Les prétendants au pouvoir
Friedrich Merz (CDU/CSU)
Figure emblématique de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), Friedrich Merz incarne le retour aux valeurs traditionnelles de la droite allemande. Économiste de formation, il mise sur une politique fiscale rigoureuse et une relance de l’industrie nationale. Ses détracteurs lui reprochent toutefois un manque de charisme et une vision jugée trop conservatrice pour une société allemande en pleine mutation.
Olaf Scholz, le chancelier sortant
À l’inverse, chancelier sortant Olaf Scholz a pour objectif la défense de la justice sociale et plaide pour un Etat social fort. Le candidat du SPD est chancelier depuis 2021. Avant d’occuper la plus haute fonction exécutive de l’Etat allemand, Olaf Scholz a été maire de Hambourg et ministre du travail et des finances. Au poste de chancelier, Olaf Scholz a dû face à la pénurie d’énergie, à l’inflation.
Face à l’invasion russe de l’Ukraine par la Russie, Olaf Scholz a lancé un effort de modernisation de l’armée allemande et Berlin est devenu le deuxième fournisseur d’armes de l’Ukraine
Robert Habeck, le Vert
Le candidat des Verts a 55 ans et s’appelle Robert Habeck. L’écologiste occupe le poste de vice-chancelier et ministre chargé de l’économie, du climat et des questions énergétiques.
Robert Habeck a co-dirigé les Verts pendant quatre ans, entre 2018 et 2022 et, pendant cette période, le parti a enregistré une nette hausse de popularité. Le bilan de Robert Habeck a son poste ministériel est mitigé. Son projet de remplacer les systèmes de chauffage fonctionnant au combustible fossile par des systèmes plus écologistes a nourri les divisions au sein de la coalition gouvernementale.
Alice Weidel, la cheffe de l’extrême droite
L’Afd d’Alice Weidel rassemble 22 % des intentions de vote, en deuxième position derrière la CDU, mais n’a aucune chance de gouverner : aucun parti n’envisage de coalition avec l’extrême droite. Alice Weidel dit avoir pour modèle Margaret Thatcher, elle est anti-migrants et pro-russe. La dirigeante de l’Afd a 46 ans, elle parle chinois, elle est lesbienne et vit en Suisse avec une partenaire d’origine sri-lankaise.
Un scrutin sous tension
Les prochaines semaines s’annoncent cruciales pour les quatre candidats, qui devront convaincre un électorat de plus en plus fragmenté. Les sondages actuels montrent une course serrée, avec une légère avance pour Friedrich Merz, suivi de près par Annalena Baerbock.
Les débats télévisés, qui débuteront le mois prochain, seront l’occasion pour chacun de défendre son programme et de séduire les indécis. Parmi les sujets qui animeront les discussions : la transition écologique, la gestion de l’économie post-pandémie, et la place de l’Allemagne dans une Europe en pleine recomposition.
Quel avenir pour l’Allemagne ?
Quel que soit le vainqueur, le prochain chancelier ou la prochaine chancelière devra faire face à des défis majeurs : relancer une économie fragilisée, répondre aux attentes des jeunes générations en matière de climat, et redéfinir le rôle de l’Allemagne sur la scène internationale.
Dans un contexte géopolitique tendu, marqué par la guerre en Ukraine et les tensions avec la Chine, la direction que prendra l’Allemagne aura des répercussions bien au-delà de ses frontières.
Les élections, prévues pour [date des élections], s’annoncent donc comme un tournant décisif pour le pays. Les Allemands devront choisir non seulement un leader, mais aussi une vision pour leur avenir.

