Après le G5 Sahel, le Niger règle ses comptes avec l’UE, la Russie en embuscade
Avec les dernières turbulences, le Niger, un acteur clé dans la région du Sahel, a récemment pris des mesures décisives qui remodèlent ses relations avec l’Union européenne. Cette reconfiguration survient dans le sillage d’une période de transformations politiques profondes, notamment après le coup d’État militaire qui a renversé le président Mohamed Bazoum le 26 juillet.
Un nouveau coup contre l’UE ! Le gouvernement nigérien a annoncé la fin de deux missions majeures de sécurité et de défense avec l’UE : la mission civile européenne « EUCAP Sahel Niger » et la mission de partenariat militaire « EUMPM ». Ces deux missions visaient à soutenir les forces nigériennes et à lutter contre le terrorisme.
Réaffirmer sa souveraineté
Ce n’est pas la première décision que le Niger prend en guise de riposte aux actions de l’UE après le coup d’état. En effet, le Général Abdourahmane Tchiani, a annulé une loi voulue par l’UE pour lutter contre le trafic de migrants. Cette décision est vue comme une réponse aux actions de l’UE suite au coup d’État de juillet, montrant le mécontentement du Niger face à l’influence européenne.
La Russie renforce son armée de l’air en pleine guerre
Le retrait du Niger des missions de l’UE s’inscrit dans une logique de réaffirmation de souveraineté nationale, un mouvement qui se manifeste également au niveau régional. En effet, le Niger, ainsi que le Burkina Faso, ont récemment quitté le G5 Sahel, une organisation antidjihadiste fondée en 2014. Cette décision, suivant celle du Mali en mai 2022, marque un tournant significatif dans la dynamique de cette alliance régionale.
Recherche de nouveaux alliés
Cette série de ruptures diplomatiques et sécuritaires avec des partenaires occidentaux traduit une recherche de nouveaux alliés par le Niger. Le pays s’éloigne des influences traditionnelles pour explorer de nouvelles avenues. Par exemple, l’arrivée récente d’une délégation russe à Niamey, dirigée par le vice-ministre de la Défense, témoigne de cette quête de diversification dans les relations internationales