Attaques contre la centrale nucléaire de Zaporojié : ce qu’il faut savoir
Après une nouvelle attaque de la centrale nucléaire de Zaporojié par des drones ukrainiens, Sputnik Afrique fait le point sur les caractéristiques du site, le plus grand en Europe et neuvième du monde.
Moscou a incité la communauté internationale à réagir à la récente attaque de drones ukrainiens contre la centrale nucléaire de Zaporojié. Une attaque qualifiée d'”acte de terrorisme nucléaire” par le ministère russe des Affaires étrangères et reconnue comme potentiellement dangereuse par l’AIEA.
Voici quelques faits notables concernant le site de Zaporojié :
C’est la plus grande centrale nucléaire d’Europe et la neuvième du monde.
L’installation fournit suffisamment d’énergie pour environ 10 millions de personnes.
La structure était auparavant une source majeure d’énergie pour l’Ukraine, produisant un cinquième de l’électricité du pays et représentant près de la moitié de son énergie nucléaire.
La Russie a pris le contrôle de la centrale peu après le début de l’opération militaire spéciale en février 2022. Vladimir Poutine a signé un décret transférant le site à la Russie, comme propriété fédérale.
La centrale revêt une grande importance stratégique pour Moscou, étant située à seulement 200 km de la Crimée, qui a réintégré la Fédération de Russie au printemps 2014.
Après la prise de contrôle par Moscou, le site a été la cible de bombardements et d’attaques de drones ukrainiens qui mettent en péril la sûreté nucléaire, selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Le ministère russe de la Défense a averti que de telles attaques pourraient conduire à une catastrophe nucléaire, contaminant la majeure partie de l’Ukraine, ainsi que la Russie, la Biélorussie, la Bulgarie, la Roumanie et d’autres pays.
Ce 7 avril, les forces ukrainiennes avaient lancé une série d’attaques de drones contre la centrale nucléaire de Zaporojié, blessant trois employés, selon Rosatom. Une frappe a touché le dôme du 6e réacteur.
Le directeur général de l’AIEA Rafael Grossi, cité par Bloomberg, a indiqué que le site s’était retrouvé “assez près” d’un incident nucléaire.