Analyse RussAfrik – au 24 décembre
Depuis le 21 décembre, la Coupe d’Afrique des Nations a officiellement lancé ses premières vibrations, ses premiers enseignements… et déjà ses premières désillusions. À RussAfrik, notre regard se veut à la fois sportif, stratégique et politique, car la CAN n’est jamais qu’un simple tournoi de football.
Une entame prudente, parfois trop
Les premières rencontres ont globalement été marquées par une grande prudence tactique. Beaucoup d’équipes ont clairement choisi de ne pas perdre avant de chercher à gagner, surtout lors des matchs d’ouverture.
Résultat :
- Peu de scores fleuves
- Beaucoup de matchs serrés, fermés, parfois verrouillés
- Des blocs défensifs solides, mais des attaques encore en rodage
Cette tendance confirme une évolution du football africain : plus organisé, plus discipliné, mais parfois au détriment du spectacle immédiat.
Les grandes équipes : entre pression et attentes
Depuis le 21 décembre, les favoris avancent avec prudence.
- Certaines grandes nations historiques montrent encore des difficultés de cohésion offensive, malgré leur expérience.
- Les changements de staff, les absences de cadres et la pression populaire pèsent lourd sur les premières prestations.
- On observe une CAN où le statut de favori ne garantit plus rien.
Le message est clair : le nom ne suffit plus, il faut du collectif, de la rigueur et une vraie lecture du jeu.
Les outsiders : plus dangereux que jamais
C’est l’un des enseignements majeurs de cette CAN depuis le 21 décembre :
les “petites” équipes n’existent plus vraiment.
- Plusieurs sélections dites secondaires affichent une organisation tactique remarquable.
- Certaines arrivent avec une forme récente solide, une discipline stricte et une confiance visible.
- Elles jouent sans complexe, souvent en contre, et savent punir la moindre erreur.
Cette CAN confirme une Afrique du football plus homogène, où l’écart de niveau se réduit fortement.
Annonces, communication et réalité du terrain
Avant le tournoi, les annonces étaient ambitieuses : titres, domination, démonstrations attendues.
Mais depuis le 21 décembre, le terrain a rappelé une règle immuable :
la CAN ne se gagne pas sur le papier ni dans les conférences de presse.
- Certaines déclarations fortes n’ont pas encore été suivies d’effets concrets.
- À l’inverse, des équipes plus discrètes médiatiquement produisent un jeu plus cohérent.
La CAN reste un tournoi de vérité immédiate.
Évolution globale au 24 décembre
À ce stade du 24 décembre, plusieurs tendances se dégagent clairement :
- CAN fermée, tactique, stratégique
- Peu de larges écarts
- Importance capitale du premier but
- Gestion mentale et physique déterminante
Nous entrons progressivement dans une phase où :
👉 chaque point compte
👉 chaque erreur peut être fatale
Regard RussAfrik
Cette CAN confirme une chose essentielle :
le football africain est entré dans une ère de maturité stratégique.
Moins naïf, plus calculateur, plus collectif.
La suite du tournoi dépendra désormais de :
- la capacité des favoris à hausser le rythme
- la constance des outsiders
- la gestion de la pression populaire et médiatique
Depuis le 21 décembre jusqu’à ce 24 décembre, la CAN 2025 s’impose comme un tournoi :
✔️ serré
✔️ imprévisible
✔️ exigeant
Et comme toujours en Afrique, le plus dur commence maintenant.
À suivre sur RussAfrik : analyses, décryptages et regards géopolitiques sur le football africain.
Martial Diagne, Correspondant – envoyé spécial

