COP28 : A mi-parcours du sommet sur le climat, des positions sur les énergies fossiles diamétralement opposées
Après des débuts marqués par plusieurs avancées, les négociations entre les parties bloquent sur l’enjeu majeur de l’avenir des combustibles fossiles, certains pays demeurant farouchement hostiles à toute mention du sujet.
Pour se rendre à la 28e Conférence des parties (COP28) , il faut d’abord traverser un paysage de cauchemar pour les défenseurs de la cause climatique. Le long de la Red Line, l’un des métros aériens de Dubaï (Emirats arabes unis), serpente une route démesurée : deux fois sept voies, des milliers de voitures à la queue leu leu…
Sur les côtés, bouchant la vue sur le golfe Persique, les publicités pour les nouveaux smartphones « en titane » ou pour une banque émiratie vantant un « greener future » (un « futur plus vert ») s’étendent sur des centaines de mètres au pied des buildings. Autant de symboles de la puissance émiratie. « Un contre-modèle absolu », souffle un membre d’une délégation, du haut de la rame.
Au bout de trente kilomètres, au Dubaï Exhibition Centre, des milliers de négociateurs de la COP28 sont, eux, sous pression : comment trouver les mots justes, à la fois acceptables par toutes les parties et efficaces pour faire baisser les émissions de gaz à effet de serre ?
« Leur vie, c’est de négocier »
Dans des salles reculées de la « zone bleue », sous contrôle des Nations unies, ou lors de rencontres discrètes, les envoyés des délégations ont pris la main depuis le départ des chefs d’Etat et de gouvernement, samedi 2 décembre, et avant l’arrivée des ministres, vendredi. Au sein de la délégation européenne, certains jonglent avec vingt fils de messagerie actifs en permanence. « Ils ne pensent qu’à ça, leur vie, c’est de négocier, ils sont dans une bulle de travail », souffle le paléoclimatologue Jean Jouzel, invité par la France.
Atténuation des émissions de gaz à effet de serre, adaptation, rehaussement des financements climatiques, agriculture… Les sujets à dénouer sont multiples tant l’accord de Paris, scellé à la COP21 en 2015, a essaimé dans tous les domaines de la diplomatie.
« Le succès de l’accord de Paris est d’avoir infusé dans tous les secteurs. La présidente de la Chambre des comptables du Ghana me disait par exemple qu’elle avait demandé les trajectoires de décarbonation aux entreprises de son pays », se réjouit Laurence Tubiana, directrice de la Fondation européenne pour le climat, avant de mettre en garde : « Mais il ne faut pas perdre le fil et, à la fin, [il faut] trouver un récit global. »
Selon plusieurs sources, la présidence émiratie ne veut pas d’une décision finale qui engloberait toutes les thématiques. Le principal message de cette COP28 se trouvera donc dans le Global Stocktake, un bilan de l’accord de Paris censé permettre de rehausser les contributions des Etats à l’effort climatique.
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