Derniers recours pour Julian Assange, menacé d’extradition aux États-Unis
La Haute Cour de Londres examine ce mardi et ce mercredi le recours du fondateur de WikiLeaks concernant son extradition vers les États-Unis, où il est accusé d’espionnage pour la publication de documents confidentiels en 2010 et 2011.
L’audience de cette semaine doit seulement trancher si le journaliste peut oui ou non faire appel : en cas de rejet, il pourrait être rapidement envoyé vers une prison américaine de haute sécurité.
Les traits tirés, les larmes aux yeux, Stella Assange craint que son époux ne perde son appel. Julian Assange serait alors extradé vers les États-Unis, qui l’accusent d’espionnage. « Julian encourt 175 années de prison. C’est la peine possible. L’une des sources présumées des documents de WikiLeaks vient d’être condamnée à 40 ans de prison. Ce sont des méthodes de mafieux ! » dénonce-t-elle.
Une peine qui l’inquiète d’autant plus que l’état de santé du fondateur de WikiLeaks ne cesse de se dégrader, après un accident cardiaque en 2021 : « Sa santé décline mentalement, physiquement. Sa vie est menacée, chaque jour qu’il passe en prison. S’il est extradé, il mourra. »
Selon les Nations unies, les conditions de détention de Julian Assange aux États-Unis pourraient relever de la torture. Pour le nouveau rédacteur en chef de WikiLeaks, Kristinn Hraffnson, il en va aussi de la liberté de la presse : « Si Julian Assange est extradé, cela voudra dire qu’aucun journaliste à travers le monde n’est à l’abri d’une extradition vers les États-Unis et de la réclusion, souligne-t-il.
On parle ici d’un journaliste australien qui a publié sur le sol européen, et menacé de détention aux États-Unis. Cela signifie que n’importe quel journaliste, n’importe où dans le monde, peut être menacé ».