

Le mardi 27 mai 2025, une scène rare et chargée de tension s’est produite à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Yuval Waks, ambassadeur d’Israël au Sénégal, a été contraint de quitter précipitamment le campus, escorté par la sécurité, après avoir été la cible d’une mobilisation étudiante hostile à sa présence.
L’ambassadeur devait intervenir dans le cadre d’une conférence sur les relations internationales. Mais l’information de sa venue a rapidement circulé parmi les étudiants, déclenchant une réaction immédiate. Des dizaines de jeunes se sont rassemblés, certains arborant des drapeaux palestiniens, d’autres scandant des slogans comme « Libérez la Palestine », « Israël assassin » ou encore « Vive Gaza ».
Face à cette mobilisation croissante, l’atmosphère est devenue tendue, empêchant l’ouverture de la conférence. Yuval Waks, escorté par la sécurité universitaire et diplomatique, a dû quitter les lieux sans prendre la parole. Des vidéos de la scène ont inondé les réseaux sociaux, montrant un cortège d’étudiants déterminés à exprimer leur solidarité avec la Palestine.
Cette action s’inscrit dans un contexte global de dénonciation des actions israéliennes à Gaza, et le Sénégal ne fait pas exception. Depuis plusieurs semaines, les appels à la solidarité avec le peuple palestinien se multiplient dans le pays. La Coalition Sénégal-Palestine a d’ailleurs annoncé un rassemblement pacifique prévu le 3 juin à Dakar.
L’incident de l’UCAD révèle une prise de position de plus en plus marquée des jeunes Sénégalais sur les questions géopolitiques internationales, et notamment sur le conflit israélo-palestinien. Pour beaucoup d’étudiants, il ne s’agit plus seulement d’une opinion, mais d’un devoir de se positionner ouvertement.
NGAMA
Correspondant, Moscou

