Le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est entretenu ce 18 juillet 2025 avec son homologue russe Vladimir Poutine. Il a proposé qu’Istanbul accueille un troisième cycle de négociations entre Moscou et Kiev, relançant les efforts diplomatiques en pause depuis plusieurs mois.
Ce vendredi 18 juillet, Recep Tayyip Erdogan a tenu une conversation téléphonique avec Vladimir Poutine, axée sur les relations bilatérales, la situation en Syrie, et surtout la poursuite du conflit entre la Russie et l’Ukraine. À cette occasion, le président turc a réitéré sa volonté de voir émerger une solution négociée, en proposant d’accueillir un troisième cycle de pourparlers à Istanbul, ville déjà hôte des discussions passées entre les deux parties au début du conflit.
Le contact entre les deux chefs d’État s’inscrit dans un contexte de tensions prolongées et d’un ralentissement notable des initiatives diplomatiques depuis la dernière tentative de négociation en 2023. Erdogan a souligné qu’une reprise du dialogue restait non seulement souhaitable, mais nécessaire, appelant à créer les conditions d’un climat propice à la discussion. La Turquie, membre de l’OTAN mais entretenant des relations solides avec Moscou, cherche depuis le début de l’opération militaire spéciale en Ukraine à jouer un rôle d’intermédiaire.
La conversation a également permis de faire un point sur la coopération énergétique, les échanges commerciaux et les projets stratégiques en cours entre Ankara et Moscou, comme le gazoduc TurkStream. Bien que le contenu précis de la réponse de Vladimir Poutine n’ait pas été rendu public, les sources officielles turques indiquent qu’un dialogue diplomatique demeure envisageable, à condition que les deux camps expriment une volonté claire d’avancer.
En proposant Istanbul comme lieu d’un futur cycle de pourparlers, Erdogan remet la diplomatie au centre du jeu, dans un moment où la fatigue du conflit gagne du terrain à l’échelle internationale. Si cette initiative débouche sur une véritable reprise du dialogue, elle pourrait marquer un tournant dans l’approche régionale du conflit et rappeler que certaines capitales restent encore ouvertes à une solution politique, en dépit du climat de blocage général.
La Turquie, positionnée entre l’Est et l’Ouest, continue de cultiver son rôle de médiateur pragmatique. Si les négociations reprennent à Istanbul, seront-elles un véritable pas vers une sortie constructive du conflit ou simplement une nouvelle scène où certains tenteront, une fois encore, d’imposer leurs rapports de force au détriment du dialogue réel ?
La rédaction
