Espagne : Pedro Sanchez prend une grosse décision
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, pourtant fragilisé par une enquête judiciaire visant son épouse, a annoncé qu’il ne démissionnera pas ce lundi 29 avril. Le dirigeant socialiste de 52 ans, au pouvoir depuis 2018, avait suspendu toutes ses activités publiques après l’annonce mercredi par un tribunal de Madrid de l’ouverture d’une enquête préliminaire contre son épouse Begoña Gomez pour « corruption » et « trafic d’influence ». L’enquête a été ouverte à la suite d’une plainte de l’association Manos limpias (Mains propres), un collectif proche de l’extrême droite.
Lors de sa prise de parole à 11h heure locale au palais de la Moncloa, résidence officielle du Premier ministre à Madrid, Pedro Sanchez a annoncé qu’il restait au pouvoir. Habitué des coups d’éclat et des coups de poker, Pedro Sanchez avait sidéré l’Espagne en mettant, mercredi 24 avril, sa démission dans la balance après l’annonce par un tribunal madrilène de l’ouverture d’une enquête préliminaire pour « trafic d’influence » et « corruption » contre son épouse, Begoña Gómez.
« J’ai besoin de m’arrêter et de réfléchir » afin de décider « si je dois continuer à être à la tête du gouvernement », avait-il écrit dans une lettre de quatre pages, publiée sur le réseau social X.
Fait absolument inédit, Pedro Sanchez avait suspendu toutes ses activités publiques alors qu’il devait notamment lancer jeudi soir la campagne des régionales du 12 mai en Catalogne, un scrutin à la portée nationale où sa formation politique, le Parti socialiste, espère chasser les indépendantistes du pouvoir.
Scandant « Pedro, reste ! », des milliers de sympathisants se sont réunis samedi devant le siège du Parti socialiste à Madrid pour demander au Premier ministre de ne pas quitter son poste.
Pedro Sanchez pourrait désormais choisir de se soumettre à une question de confiance afin de montrer à l’opposition qu’il bénéficie du soutien d’une majorité des députés.