Espagne : vers une loi d’amnistie pour les séparatistes catalans, une bouffée d’air pour Sanchez
Le gouvernement espagnol et les indépendantistes catalans ont fini par trouver un accord ce jeudi 7 mars sur la polémique relative à la loi d’amnistie, qui permet de gracier toutes les personnes liées au processus indépendantiste de 2017 dont l’ancien président de la Catalogne Carles Puigdemont.
Le texte sera voté la semaine prochaine au Congrès des députés, alors que droite, furieuse, annonce déjà des recours. La commission Justice du Parlement espagnol a approuvé in extremis la loi d’amnistie qui sera soumise prochainement au vote des députés.
Un consensus a été finalement trouvé après des mois de négociations entre les partis de gauche et les indépendantistes catalans pour mettre à l’abri de la justice tous les indépendantistes ayant participé au référendum illégal du 1er octobre 2017.
Pour cela, le texte a dû être modifié. Il a été adapté aux normes européennes et non au Code pénal espagnol. Les délits commis par l’ex-président catalan Carles Puigdemont durant le référendum ne sont donc plus considérés comme du terrorisme.
Vers un retour de Carles Puigdemont en Espagne ?
L’actuel leader du parti Ensemble pour la Catalogne, réfugié en Belgique depuis 2017, pourra donc bénéficier de cette amnistie et envisager un retour prochain en Espagne.
Cette loi va permettre de garantir la stabilité de la législature du socialiste Pedro Sanchez, et de retrouver une certaine concorde entre Madrid et Barcelone, selon l’exécutif socialiste.
La droite, elle, prévoit de recourir au tribunal constitutionnel considérant que cette loi d’amnistie viole la Constitution et prévoit également de recourir aux instances européennes.