G20 : une poignée de pays ne doivent pas dicter à toute la planète la conduite à tenir, estime un diplomate congolais
La possible adhésion de l’Union africaine au sein du G20 doit évoluer vers l’élargissement d’autres structures formelles et informelles internationales, estime un diplomate congolais (Kinshasa). Ceci, au nom de la création d’un monde multipolaire centré sur la paix et la concorde.
Quelle place sera réservée à l’Afrique dans un nouveau monde multipolaire, dont l’existence semble ne plus faire de doutes à l’issue du sommet du G20 en Indonésie?
Pour le moment, l’unique pays du continent africain membre du G20 est l’Afrique du Sud. Or, durant le sommet du groupe des vingt en Indonésie, le Président de l’Union africaine Macky Sall a demandé son adhésion à cette organisation. Une requête largement soutenue par la France et laquelle sera finalement débattue lors du prochain sommet en 2023.
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Cette initiative, promue également par le Cap, “est tout à fait légitime”, indique, au micro de Sputnik, Joseph Kindundu Mukombo, conseiller économique et en communication à l’ambassade de la République Démocratique du Congo en Russie.
La voix doit être donnée “à un plus grand nombre d’États”, ce qui doit être valable pour “toutes les instances internationales”, juge-t-il.
« Il faut que le Conseil de sécurité soit réformé parce qu’il ne correspond plus à la logique d’aujourd’hui. Au moment où on a créé l’Onu, il n’y avait que 50 États. Aujourd’hui, il y a plus de 100 États », tranche Joseph Kindundu Mukombo.
Et de poursuivre, qu’”il n’est pas normal qu’[à] l’heure de la mondialisation une poignée de pays s’attribuent le droit de dicter à toute la planète leur conception de la vie, le choix des priorités, le mode de gestion”.
Une idée qu’il appuie en ajoutant que “ces dernières années, la plupart des structures internationales sont instrumentalisées à des fins dictatoriales de certains pays sur l’ensemble du monde.”
“Pas suffisant”
Cependant, la requête sur l’adhésion de l’Union africaine n’est “pas suffisante”, poursuit-il, puisque “le système actuel a montré ses limites”. Il sous-entend l’évolution “vers plus de représentativité au sein des instances formelle ou informelle qui décident du destin de la planète”.
« La gestion des grandes orientations de l’économie mondiale doit se démocratiser pour refléter les grandes tendances issues de tous les continents, avec le soucis de créer un monde multipolaire centré sur la paix et la concorde ».
Pour le réaliser, il faudrait avoir recours à “des groupes de pression”, comme le Groupe des 77 au niveau des Nations unies, explique le diplomate.
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