Hongrie : Viktor Orban s’adresse à la nation en pleine crise politique
Ce 17 février, Viktor Orban prononçait son discours annuel sur l’État de la nation, alors qu’une crise sans précédent secoue le pays après qu’un média indépendant a révélé que la présidente de la République avait gracié le complice d’un pédophile. Le Premier ministre hongrois a commencé son discours par ce sujet embarrassant puis, désireux de clore le chapitre, a égrené les succès de la Hongrie.
Sur une tribune décorée d’une vingtaine de drapeaux hongrois – mais sans un seul drapeau européen – Viktor Orban a d’abord rendu hommage à la présidente de la République, Katalin Novak, qui a démissionné le 10 février après l’indignation provoquée par sa décision de gracier un condamné impliqué dans une affaire de pédocriminalité.
« Une femme hautement respectable qui a lutté pour les Hongrois et représenté son pays de manière exemplaire », a déclaré le Premier ministre hongrois. « Sa démission est un geste correct, mais c’est une grande perte pour la Hongrie », a-t-il ajouté avant de vanter les succès économiques de son gouvernement.
Discours isolationniste et pro-Trump
Pas une seule fois, il n’a prononcé le mot « Russie ». Et si Viktor Orban a évoqué l’Ukraine, c’est pour accuser Bruxelles d’encourager la guerre. « Nous l’avons dit en vain, c’est une guerre civile entre deux pays slaves qui ne nous concerne pas. Mais Bruxelles s’est impliquée dans le conflit », a-t-il martelé.
Un discours isolationniste, même si Viktor Orban a annoncé que la Hongrie allait enfin ratifier l’adhésion de la Suède à l’Otan. « La Hongrie d’abord » : c’est le slogan de Viktor Orban, un slogan copié sur celui de son modèle, Donald Trump. « J’aimerais beaucoup que Donald Trump soit de nouveau président, et qu’il ramène la paix à l’est de l’Europe ! », a-t-il scandé sous les applaudissements.