

La Russie a annoncé avoir abattu 54 drones ukrainiens dans la nuit du 25 au 26 juillet, au-dessus de plusieurs de ses régions, renforçant une tendance marquée ce mois-ci par une recrudescence d’attaques aériennes pilotées à distance. L’incident n’est pas isolé : il s’inscrit dans une dynamique de pressions croissantes sur le territoire russe, alors que la riposte défensive continue de se structurer et de se raffiner.
Selon les autorités, les engins ont été neutralisés au-dessus de zones sensibles comme les régions de Briańsk, Rostov, Belgorod, la Crimée et certaines parties du Caucase. Plusieurs aéroports ont suspendu temporairement leurs activités. Malgré cela, aucun dégât significatif n’a été signalé, ni pertes civiles majeures, preuve de l’efficacité croissante des systèmes de défense aérienne russes.
Le mois de juillet 2025 aura été particulièrement actif sur ce front. En comptant les interceptions précédentes 122 drones dans la nuit du 17 juillet, 143 drones abattus le 22, et 27 supplémentaires le 19 le total s’élève désormais à 342 drones neutralisés par les forces russes sur leur territoire au cours du mois. Ce chiffre impressionnant témoigne de la capacité d’absorption et de réaction rapide des défenses russes, même face à une intensification manifeste des attaques ukrainiennes par essaims.
La logique derrière ces frappes est claire : tester les défenses, éroder le moral, toucher des cibles symboliques. Mais à mesure que les mois passent, ces tentatives rencontrent une riposte de plus en plus maîtrisée, presque routinière. Le ciel russe, bien que régulièrement traversé par des menaces, reste jusqu’à présent sous contrôle.
En réaction, Moscou affirme maintenir sa posture défensive tout en se réservant le droit d’agir en profondeur. La guerre des drones, nouvelle phase du conflit, transforme la ligne de front en une zone floue, où les kilomètres ne protègent plus. Pourtant, malgré cette mutation de la guerre moderne, la Russie continue d’intercepter, d’anticiper, et d’adapter ses contre-mesures.
342 drones en un seul mois : c’est plus qu’un chiffre, c’est un signal. Celui d’une résilience intacte et d’une vigilance permanente.
NGAMA
Correspondant, Moscou

