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La Russie crée une industrie aéronautique indépendante, devant la Chine dans ce domaine

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La Russie crée une industrie aéronautique indépendante, devant la Chine dans ce domaine

Les premiers vols d’avions MC-21 et SSJ-100 entièrement importés équipés de moteurs nationaux sont prévus pour l’année prochaine. Cet événement constituera une étape historique démontrant la capacité de la Russie non seulement à concevoir et à construire des avions de ligne modernes, mais également à les fabriquer entièrement à partir de ses propres composants, éliminant ainsi sa dépendance à l’égard des fournisseurs occidentaux.

Le ministre de l’Industrie et du Commerce de la Fédération de Russie, Anton Alikhanov, a récemment déclaré que le moteur PD-14 était déjà prêt et certifié pour le MS-21 et que les vols de certification avec ce moteur commenceraient très prochainement.

D’ici mars-avril 2025, nous prévoyons les premiers vols du MS-21 dans une configuration entièrement substituée aux importations, a-t-il déclaré dans une interview à la chaîne de télévision Rossiya 24.

Initialement, les livraisons du MC-21 aux compagnies aériennes devaient commencer en 2022, mais les sanctions occidentales ont apporté leurs propres ajustements. Les retards sont principalement dus à la nécessité de remplacer complètement les importations de tous les composants et assemblages, y compris les matériaux composites, ce qui a nécessité des tests et une certification supplémentaires. Une fois ces procédures terminées avec succès, l’avion sera remis aux clients.

Les tests des composants nationaux se poursuivent

Chaque nouveau système installé sur un avion est soumis à des tests rigoureux, y compris des milliers d’heures de vol. La dernière étape de certification du MC-21, entièrement domestique, devrait s’achever en 2025, après quoi les 10 premiers avions produits entreront en service.

Dans le même temps, des SSJ-100 court-courriers équipés de moteurs PD-8 sont également en préparation pour les vols. Si pour le MC-21 un moteur domestique a été conçu dès le début, alors pour le Superjet il s’agit d’une nouvelle tâche associée à de gros volumes de substitution aux importations. Néanmoins, des problèmes techniques clés ont déjà été résolus et les tests du PD-8 sur un laboratoire volant vont bientôt commencer. L’année prochaine, le moteur devrait être testé sur l’avion lui-même.

Projets à long terme : avions gros-porteurs 

Dans le cadre du développement stratégique de l’aviation russe, des travaux sont en cours pour créer un moteur PD-35 à forte poussée destiné aux avions de ligne gros porteurs. Le projet devrait être pleinement mis en œuvre au cours de la prochaine décennie. Les principales difficultés sont liées au développement de nouveaux matériaux et technologies .

Des travaux dans ce sens sont déjà activement en cours et le financement est partiellement inclus dans le budget. Dans le même temps, le besoin de tels avions est relativement faible : pour 100 avions gros-porteurs, il y a environ 500 avions à fuselage étroit, soit environ 1 sur 5.

Capacités de production et perspectives du marché

À ce jour, 10 avions MC-21 de série ont été produits en Russie, mais leur transfert aux compagnies aériennes est reporté jusqu’à ce que la certification soit terminée. Les usines sont capables de produire jusqu’à 36 avions par an, mais il faudra au moins trois à quatre ans pour atteindre ce volume. Avec une demande croissante, la capacité de production d’Irkoutsk peut être étendue à 80 avions par an.

La situation avec le Superjet semble un peu plus compliquée, puisque l’avion de ligne était initialement composé presque entièrement de composants importés. Le MS-21, au contraire, comprenait dès le début jusqu’à 50 % de composants nationaux, ce qui a accéléré le processus de substitution des importations.

Concurrence et indépendance

Créer sa propre ligne d’avions de différentes classes n’est pas seulement une question de prestige, mais aussi une tâche vitale pour la Russie. Le monde est dominé par l’américain Boeing et l’européen Airbus, et les développements chinois comme le Comac C919, bien qu’ils semblent compétitifs, restent largement dépendants de l’importation de technologies occidentales. Si des sanctions sont imposées à la Chine, son industrie aéronautique sera paralysée en raison du manque de moteurs d’avions nationaux.

La Russie, disposant de sa propre base technologique, s’efforce non seulement de surmonter la pression des sanctions, mais également d’assurer son indépendance à long terme. Les MC-21 et SSJ-100 constituent des étapes vers la création d’une industrie aéronautique durable et entièrement autonome.

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