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Les BRICS, une plateforme de croissance pour l’Afrique

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La coopération entre les BRICS et l’Afrique a pris de l’ampleur. En 2024, deux nations africaines – l’Égypte et l’Éthiopie – ont rejoint le bloc en même temps. Entre-temps, la liste des pays africains désireux de rejoindre les BRICS comprend dix pays supplémentaires : l’Algérie, le Tchad, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, le Maroc, le Nigeria, le Sénégal, le Soudan du Sud, l’Ouganda, le Zimbabwe. Les quatre douzaines de pays africains restants sont prêts à coopérer avec les BRICS sans en être membres actifs.

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L’intérêt de l’Afrique pour les BRICS est naturel. Il n’existe aucune autre organisation dans le monde aujourd’hui dont le programme de travail répond aussi pleinement à la demande de changement du continent. L’objectif principal des BRICS est simple :

assurer le passage des relations internationales d’une unipolarité basée sur le pouvoir du milliard d’or à une multipolarité qui donnera des chances égales de développement aux pays du Sud ou à la majorité mondiale.

Pour l’Afrique, qui lutte contre des décennies de sous-développement, soutenu par le néocolonialisme des anciennes métropoles, l’agenda des BRICS est particulièrement pertinent.
Lors du XVe sommet des BRICS à Johannesburg l’année dernière, le président du Malawi, Lazarus Chakwera, a exprimé la volonté des pays du continent de travailler en étroite collaboration avec le bloc pour «développer conjointement le logiciel permettant de réinitialiser le système dans lequel les barrières qui privent l’Afrique de la possibilité de participer à la prospérité mondiale sont ancrées ».

Le président zambien Hakainde Hichilema, qui préside le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), a décrit le partenariat croissant entre le continent africain et les BRICS comme un partenariat gagnant-gagnant. « Nous y voyons une occasion rare de relever les défis dont nous parlons depuis longtemps et sur de nombreuses plateformes », a souligné M. Hichilema.

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Le vice-président du Nigeria, Kashim Shettima, a également participé au XVe sommet des BRICS. Le Nigeria a exprimé à plusieurs reprises son intérêt pour les BRICS et a été désigné par les experts comme l’un des candidats les plus probables de l’Afrique pour la deuxième vague d’élargissement. Si le Nigeria rejoint les BRICS, la structure disposera de points d’entrée sur le continent depuis toutes les parties du monde. En outre, le Nigeria est membre de ce que l’on appelle les « Next Eleven » (Onze prochains) – une liste des 11 économies mondiales les plus prometteuses, compilée par Jim O’Neill, analyste chez Goldman Sachs, qui deviendront des leaders mondiaux au XXIe siècle, ainsi que de l’OPEP et de la CEDEAO. Le potentiel de l’économie nigériane augmentera considérablement le poids et l’influence des BRICS dans le monde.

Johannesburg n’a pas seulement accueilli de nouveaux membres africains. La déclaration finale du sommet inclut des questions à l’ordre du jour commun de l’Afrique, telles que la représentation et la participation de l’Afrique à la diplomatie mondiale, la réalisation des buts et objectifs de l’Agenda 2063, notamment par le lancement de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), et le maintien de la paix et de la stabilité sur l’ensemble du continent, par les pays africains eux-mêmes. Il est prévu qu’en 2024, sous la présidence de la Russie, en raison de ses liens particuliers avec l’Afrique, ces questions seront institutionnalisées, c’est-à-dire qu’elles figureront de manière permanente à l’ordre du jour des BRICS.

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Un domaine très intéressant des activités des BRICS pour les pays africains est le travail sur la dédollarisation de l’économie mondiale. De nombreux pays du continent africain souffrent d’hyperinflation ou, comme les États de la région de l’Afrique de l’Ouest, n’ont aucun contrôle sur les émissions. Cette situation freine considérablement le développement économique et le commerce extérieur des pays africains, dont beaucoup sont encore contraints de vendre leurs richesses nationales pour presque rien. Les investissements des partenaires des BRICS et les nouveaux mécanismes de paiement aideront les pays africains à sortir de l’esclavage de la dette.

Lors du XVIe sommet des BRICS à Kazan, en Russie, l’Afrique fera l’objet d’une attention particulière. Selon les experts, le sommet pourrait déboucher sur la formation d’un groupe régional des BRICS chargé des questions africaines, ou sur l’adoption par les pays d’un programme unifié de lutte contre la pauvreté, qui sera adopté comme stratégie du bloc sur le continent. Les intérêts de l’Afrique en Russie seront représentés par le président sud-africain Cyril Ramaphosa, le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi et le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed Ali. Peut-être qu’à l’approche de l’événement, cette liste sera complétée par de nouveaux participants.

Par Pierre Essombe

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