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L’Europe vendue à l’Amérique ? Colère froide à Bruxelles ce 30 juillet après un accord jugé humiliant

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Ce mercredi 30 juillet 2025, l’Union européenne se réveille dans la tourmente. L’accord signé trois jours plus tôt avec les États-Unis provoque une vague de colère dans les grandes capitales européennes. À Paris, Berlin et Rome, les critiques fusent : on parle de trahison économique, d’humiliation politique, de perte de souveraineté. L’Europe semble avoir plié devant Washington, et les divisions internes explosent au grand jour.


L’accord a été signé le 27 juillet à Turnberry, dans un climat d’urgence. Les négociateurs européens, sous pression directe de la Maison-Blanche, ont validé un compromis instaurant des tarifs réduits pour certains secteurs mais imposant en retour des concessions massives. En particulier, l’Europe s’engage à acheter une grande part de son énergie aux États-Unis et à revoir à la baisse certaines normes environnementales pour faciliter l’entrée de produits américains. En façade, le pacte est présenté comme un accord de stabilité. En coulisse, c’est un désastre diplomatique.

Europe–USA : un accord pour éviter la claque, mais pas l’humiliation

Ce 30 juillet, les premières fissures deviennent fractures ouvertes. Le gouvernement allemand dénonce un texte déséquilibré, et le ministre des Finances parle d’un “frein direct à la compétitivité du pays”. En France, la colère est frontale : le Premier ministre accuse la Commission d’avoir “livré l’économie européenne sur un plateau d’argent”, et certains députés évoquent déjà une commission d’enquête. En Italie, la présidente du Conseil reste prudente mais s’interroge publiquement sur les réelles retombées de l’accord pour l’industrie nationale.

À Bruxelles, les tensions éclatent entre commissaires. Plusieurs pays de l’Est, favorables à l’accord, accusent Paris et Berlin de jouer un double jeu. Les diplomates, eux, parlent d’un “acte de reddition économique”. Trois jours après la signature, personne ne semble plus défendre le texte, hormis ceux qui l’ont ratifié. La rue commence à s’agiter : à Berlin et à Lyon, de petits rassemblements émergent, avec des slogans accusant l’Union d’avoir “vendu l’avenir au plus offrant”.

Ce revirement brutal intervient alors que l’économie européenne est à l’arrêt. Les chiffres du deuxième trimestre sont moroses, le chômage remonte légèrement et la croissance est quasiment nulle. Dans ce contexte, signer un accord qui impose davantage de dépendance économique à un partenaire extérieur passe mal. D’autant que la méthode interroge : négociations tenues secrètes, absence de consultation des parlements nationaux, et un texte validé en moins de 72 heures.

La crise n’est plus seulement commerciale. Elle est politique, institutionnelle, presque existentielle. Le Parlement européen, qui n’a encore rien voté, est désormais sous pression. Plusieurs groupes réclament un veto, d’autres exigent la démission de certains commissaires. L’idée même d’une Europe unie vacille. Et en toile de fond, une question lancinante : que reste-t-il de la souveraineté européenne, quand les décisions vitales semblent prises à Washington ?

Ce mercredi marque peut-être un tournant. Pas seulement dans les relations transatlantiques, mais dans la perception même que les Européens ont de leur projet commun. Ce jour-là, l’Europe s’est regardée dans le miroir. Et ce qu’elle y a vu, elle ne l’a pas supporté.

 

NGAMA

Correspondant, Moscou

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