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Litige tranché : la CIJ donne raison à la Guinée équatoriale dans l’affaire des îles Mbanié, Cocotiers et Conga

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Cour Internationale de Justice

La Cour internationale de justice a rendu son verdict ce 19 mai 2025, dans l’affaire opposant le Gabon à la Guinée équatoriale au sujet des îles Mbanié, Cocotiers et Conga, situées dans le golfe de Guinée. Après plusieurs décennies de désaccords territoriaux, c’est finalement Malabo qui obtient gain de cause.

Le différend remonte à l’époque coloniale. Un traité signé en 1900 entre la France et l’Espagne définissait les zones d’influence des deux puissances, sans désigner clairement le sort de ces îlots stratégiques. Après les indépendances, le flou est resté entier, alimentant tensions et revendications. Le Gabon avait installé une présence militaire sur l’île Mbanié dès les années 1970, considérant qu’elle lui revenait de droit. De son côté, la Guinée équatoriale n’a cessé de revendiquer sa souveraineté sur l’ensemble de l’archipel.

Île Mbanié

En 2016, sous la médiation des Nations unies, les deux pays s’étaient accordés pour saisir la CIJ afin de clore ce dossier par la voie du droit. Ce 19 mai, après des années d’instruction, la Cour basée à La Haye a tranché en faveur de la Guinée équatoriale. Dans son arrêt, elle affirme que les îles étaient bel et bien sous autorité espagnole à l’époque coloniale, et qu’elles auraient dû, par logique de continuité, intégrer le territoire équato-guinéen dès 1968, au moment de l’indépendance du pays.

La décision est définitive. Le Gabon devra donc retirer toute présence sur ces territoires et cesser ses activités dans la zone. Libreville a réagi dans un ton mesuré, exprimant sa déception tout en affirmant son engagement à respecter le droit international. Le gouvernement gabonais a également annoncé vouloir entamer un dialogue avec Malabo pour encadrer la suite du processus.

Au-delà de l’enjeu symbolique, ce jugement pourrait avoir des conséquences économiques importantes. Les eaux entourant ces îles sont réputées riches en pétrole. La reconnaissance de la souveraineté équato-guinéenne redessine les frontières maritimes et pourrait influencer les droits d’exploitation des ressources naturelles dans le golfe de Guinée.

Malabo, de son côté, s’est félicité de la décision, y voyant une victoire diplomatique et une reconnaissance historique de ses droits. Une étape marquante pour la sous-région, où les différends frontaliers restent encore nombreux.

 

NGAMA

Correspondant,Moscou

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