

Le vice-président de la Commission européenne, Maroš Šefčovič, est à Washington depuis ce mercredi 16 juillet pour tenter de désamorcer une crise commerciale. Les États-Unis menacent d’imposer des droits de douane de 30 % sur plusieurs produits européens dès le 1er août.
C’est une mission délicate que Maroš Šefčovič mène cette semaine dans la capitale américaine. Face à la menace imminente de tarifs douaniers punitifs sur les exportations européennes, le commissaire européen chargé des relations interinstitutionnelles a pour objectif de convaincre Washington de renoncer à ces mesures. Les produits visés incluent notamment l’acier, l’aluminium, ainsi que certains biens manufacturés sensibles, qui subiraient des hausses de droits de douane jusqu’à 30 %.
Un coup sans bruit : quand Trump impose sa vision du monde à travers les droits de douane
Ces menaces tarifaires s’inscrivent dans la logique de Donald Trump, de relancer sa politique « America First ». Depuis son retour à la maison blanche, Il multiplie les signaux de fermeté vis-à-vis des partenaires commerciaux traditionnels. L’Union européenne, accusée de profiter du marché américain tout en protégeant le sien, est désormais dans la ligne de mire. Trump entend rééquilibrer les échanges par la confrontation, assumant un bras de fer avec Bruxelles au nom de la souveraineté économique des États-Unis.
À Bruxelles, l’inquiétude grandit. Ces mesures pourraient frapper durement certains secteurs déjà fragilisés par la crise énergétique et les ralentissements industriels. L’UE souhaite éviter une guerre commerciale ouverte, tout en défendant ses intérêts. Maroš Šefčovič espère obtenir un compromis : des engagements réciproques sur les pratiques industrielles et une feuille de route vers un accord commercial modernisé.
À deux semaines de l’échéance du 1er août, le sort des échanges transatlantiques se joue en coulisses. L’enjeu dépasse les chiffres : il s’agit de préserver un lien stratégique clé dans un monde en mutation rapide.
NGAMA
Correspondant, Moscou

